Assassin, mon frère, G. Morris - collection Les Classiques du Crime -
"Lancé à pleine vitesse, le camion prit son virage à la corde, affola une motocyclette et coupa en diagonale la route perpendiculaire, par laquelle arrivait un autre camion peint en gris, dont les flancs portaient la mention "Civilian carrier".
Le chauffeur du camion gris, un métis hispano-américain répondant au nom de Diaz, hurla : "Fuckin' drunkards"!" Puis jura en espagnol et freina légèrement tandis que le camion emballé crevait une haie vivre et se retournait dans un champ de pommes de terre, levant ses phares au ciel comme pour prendre Dieu à témoin de la folie des hommes et de sa propre impuissance. Le civilian carrier atteignit le carrefour en même temps que la jeep de la Military Police qui talonnait le camion fuyard, et Diaz jura de plus belle. Avec le grincement sur l'asphalte des pneus de l'autre cinglé, et les cris de volaille que Suzanne Guéry, sa voisine, lui avait poussés dans l'oreille, il n'avait pas été fichu d'entendre la sirène des M.P.! Well... tant pis pour les occupants du camion, God help them! Les M.P. connaissaient leur boulot, et commenceraient par renifler l'haleine des victimes, avant même de leur porter secours.
Dents serrées, mains crispées sur son volant, Diaz appuya fortement à droite, ne freina que lorsque la jeep l'eût croisé, et parvint finalement à immobiliser son camion en travers du fossé qui longeait la route, de l'autre côté du carrefour."
éditions Edito-Service, Genève, 1983 - #crime, #vieux roman policier, #classiques du crime, #polar, #roman policier, #Edito Service Genève,
Assassin, mon frère, G. Morris - collection Les Classiques du Crime -
"Lancé à pleine vitesse, le camion prit son virage à la corde, affola une motocyclette et coupa en diagonale la route perpendiculaire, par laquelle arrivait un autre camion peint en gris, dont les flancs portaient la mention "Civilian carrier".
Le chauffeur du camion gris, un métis hispano-américain répondant au nom de Diaz, hurla : "Fuckin' drunkards"!" Puis jura en espagnol et freina légèrement tandis que le camion emballé crevait une haie vivre et se retournait dans un champ de pommes de terre, levant ses phares au ciel comme pour prendre Dieu à témoin de la folie des hommes et de sa propre impuissance. Le civilian carrier atteignit le carrefour en même temps que la jeep de la Military Police qui talonnait le camion fuyard, et Diaz jura de plus belle. Avec le grincement sur l'asphalte des pneus de l'autre cinglé, et les cris de volaille que Suzanne Guéry, sa voisine, lui avait poussés dans l'oreille, il n'avait pas été fichu d'entendre la sirène des M.P.! Well... tant pis pour les occupants du camion, God help them! Les M.P. connaissaient leur boulot, et commenceraient par renifler l'haleine des victimes, avant même de leur porter secours.
Dents serrées, mains crispées sur son volant, Diaz appuya fortement à droite, ne freina que lorsque la jeep l'eût croisé, et parvint finalement à immobiliser son camion en travers du fossé qui longeait la route, de l'autre côté du carrefour.
Bill, le jeune chauffeur intérimaire, que les secousses successives avaient projeté sur Odette Blanchard, l'employée de l'Information Desk, paraissait décidé à y passer la nuit. Odette le repoussa - sans brusquerie exagérée, car Bill était joli garçon - et reprit place sur le siège capitonné, tandis qu'autour d'eux, dans l'obscurité du camion, jaillissaient les premiers commentaires."
éditions Edito-Service, Genève, 1983 - #crime, #vieux roman policier, #classiques du crime, #polar, #roman policier, #Edito Service Genève,
Description : format livre de poche, 183 pages. bon état, "ombre" sur le deuxième plat de couverture.
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