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Le déjeuner interrompu, Julien Vartet - collection Les Classiques du Crime -
L'ascenseur était pour lui seul. Les autres occupant de l'immeuble n'avaient pas voulu participer à son installation. En conséquence la cabine allait directement du rez-de-chaussée à l'intérieur de son appartement, au cinquième étage d'un très vieil immeuble de la rue Saint-Louis. Le domestique noir tenait la porte et présentait un imperméable. (...) Il n'était pas question d'indiquer à son serviteur s'il rentrerait ou non dîner, et dans l'affirmative, seul, ou en compagnie. Avoir à le décider quelques heures à l'avance aurait constitué une contrainte. (...)
Mareuil-Blondeau ne s'étonna pas de trouver le coupé Mercedes, de guingois sur un passage clouté, une roue sur le trottoir, veilleuse allumées, des contraventions sur le pare-brise. Lorsqu'il était rentré tard dans la nuit, après une méchante culotte au chemin de fer, il avait trop d'aigreur pour se soucier de la voiture. Une bagnole de 120.000 francs pourtant, mais qui avec les options, dont l'air conditionné, et surtout le coût exorbitant du leasing reviendrait, au bout du compte, à plus de vingt briques ! L'estomac vide, maussade, il conduisait avec lassitude, car la marche en sauts de puce entre les feux était encore ralentie par les démarrages hésitants de certains conducteurs effrayés par la pluie. Il savait bien que son train de vie était trop élevé pour un joueur. (...) Force était de constater que l'argent, qu'il méprisait, comptait plus dans sa vie que dans celle des gens parcimonieux, lesquels regardent à la dépense, sans accablement, sans même souffrir, comme par réflexe. Alors qu'il ne tenait qu'à lui de vivre largement, luxueusement même, sans souci. Il suffirait de se faire interdire au jeu.."
éditions Edito-Service, Genève, 1978 - #crime, #vieux roman policier, #classiques du crime, #polar, #roman policier, #Edito Service Genève,
Le déjeuner interrompu, Julien Vartet - collection Les Classiques du Crime -
L'ascenseur était pour lui seul. Les autres occupant de l'immeuble n'avaient pas voulu participer à son installation. En conséquence la cabine allait directement du rez-de-chaussée à l'intérieur de son appartement, au cinquième étage d'un très vieil immeuble de la rue Saint-Louis. Le domestique noir tenait la porte et présentait un imperméable.
- Il pleut, Daou ?
- Depuis ce matin, et sans doute toute la nuit avant.
Au mois de mai ! C'est vrai qu'ne revenant d'Enghien il avait dû décoincer un balai d'essuie-glace.
- Monsieur a son médicament ?
Il tâtait les poches de son veston.
- Oui.. Tchao Daou !
A presque onze heures et demie, il partait en hâte essayer de rattraper le temps perdu.
Il n'était pas question d'indiquer à son serviteur s'il rentrerait ou non dîner, et dans l'affirmative, seul, ou en compagnie. Avoir à le décider quelques heures à l'avance aurait constitué une contrainte. Daou se débrouillait toujours très bien à la dernière minute avec le contenu du réfrigérateur, et, si besoin, des achats au prix fort dans un restaurant proche.
Mareuil-Blondeau ne s'étonna pas de trouver le coupé Mercedes, de guingois sur un passage clouté, une roue sur le trottoir, veilleuse allumées, des contraventions sur le pare-brise. Lorsqu'il était rentré tard dans la nuit, après une méchante culotte au chemin de fer, il avait trop d'aigreur pour se soucier de la voiture. Une bagnole de 120.000 francs pourtant, mais qui avec les options, dont l'air conditionné, et surtout le coût exorbitant du leasing reviendrait, au bout du compte, à plus de vingt briques ! L'estomac vide, maussade, il conduisait avec lassitude, car la marche en sauts de puce entre les feux était encore ralentie par les démarrages hésitants de certains conducteurs effrayés par la pluie. Il savait bien que son train de vie était trop élevé pour un joueur. A quoi rimait, par exemple, cet engin de grand luxe pur aller, aile contre aile avec des taxis, de l'Ile Saint-Louis aux Champs-Elysées à quinze ou vingt de moyenne, moins vite que les autobus dans leurs couloirs ! Sans même pouvoir de temps à autre se défouler sur route ou autoroute, car la troisième suspension de permis ne manquerait pas d'être salée ! Force était de constater que l'argent, qu'il méprisait, comptait plus dans sa vie que dans celle des gens parcimonieux, lesquels regardent à la dépense, sans accablement, sans même souffrir, comme par réflexe. Alors qu'il ne tenait qu'à lui de vivre largement, luxueusement même, sans souci. Il suffirait de se faire interdire au jeu. C'en serait définitivement fini de ces mauvais passes où il faut postdater les chèques, recourir aux usuriers. Et quel agrément d'être en position de considérer le Conseil de l'Ordre non comme un redoutable aréopage mais pour ce qu'il mérite d'être, en vérité, un groupe de bonzes, puérilement soucieux d'honneurs pour se consoler de l'âge."
éditions Edito-Service, Genève, 1978 - #crime, #vieux roman policier, #classiques du crime, #polar, #roman policier, #Edito Service Genève,
Description : format livre de poche, 277 pages. bon état, "ombre" sur le deuxième plat de couverture.