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Une fleur pour mourir, Serge Montigny - collection Les Classiques du Crime -
"Il pleuvait sur Paris. Les rares passants se pressaient, courbant la tête sous les rafales, ou s'agrippant à leur parapluie que le vent menaçait d'emporter. M. Pater tâchait de hâter le pas, mais sa jambe raide le gênait. Dans son ciré noir, il luisait comme un monstre marin chaque fois qu'il passait sous un lampadaire. (..)
Bientôt, il serait chez lui. Là-bas, il apercevait la trouée lumineuse de la fenêtre de M. Longuefeuille. Encore quelques mètres sous les acacias de l'avenue Emile-Zola, secoués par un souffle sauvage qui mêlait les folioles arrachées aux grosses gouttes froides.
Quelle heure pouvait-il être ? Près de dix heures et demie du soir, sans doute. Moins peut-être. Inutile de regarder sa montre. Avec ses cils mouillés, il ne verrait même pas les aiguilles. Mais il était parti de chez sa sœur, rue Lecourbe, vers dix heures. La pluie l'avait surpris en route, et il y avait une bonne demi-heure qu'il marchait. Ce Longuefeuille travaillait tard.
Travaillait ? Ou bien dormait ? Déjà, quand M. Pater été sorti de chez lui, avant dîner, vers sept heures, il avait remarqué, malgré le voilage, que M. Longuefeuille, assis à sa table, était penché en avant, la tête posée sur son bras remplié. Comme en ce moment. Il n'avait donc pas bougé.
C'était l'inconvénient des bureaux ou des appartements situés au rez-de-chaussée. Les passant peuvent tout voir, s'ils y prêtent attention quand une lampe brûle.
M. Longuefeuille tournait le dos à la rue. Son bureau était placé de biais, dans le coin gauche de la pièce. Il portait une chemise blanche. Les manches en étaient retroussées. M. Pater l'avait vu quelquefois discuter avec des visiteurs. Parfois il riait avec eux. Jamais il ne donnait le sentiment d'accuser la moindre fatigue.
éditions Edito-Service, Genève, 1975 - #crime, #vieux roman policier, #classiques du crime, #polar, #roman policier, #Edito Service Genève,
Une fleur pour mourir, Serge Montigny - collection Les Classiques du Crime -
"Il pleuvait sur Paris. Les rares passants se pressaient, courbant la tête sous les rafales, ou s'agrippant à leur parapluie que le vent menaçait d'emporter. M. Pater tâchait de hâter le pas, mais sa jambe raide le gênait. Dans son ciré noir, il luisait comme un monstre marin chaque fois qu'il passait sous un lampadaire. Son chapeau de feutre s'alourdissait et, de temps à autre, il se penchait pour l'alléger. La pluie, accumulée, tombait en cascade. Brièvement. Et des goutes perdues s'insinuaient entre le col de la chemise et sa peau. Une fraîcheur presque douloureuse le faisait frissonner.
Bientôt, il serait chez lui. Là-bas, il apercevait la trouée lumineuse de la fenêtre de M. Longuefeuille. Encore quelques mètres sous les acacias de l'avenue Emile-Zola, secoués par un souffle sauvage qui mêlait les folioles arrachées aux grosses gouttes froides.
Quelle heure pouvait-il être ? Près de dix heures et demie du soir, sans doute. Moins peut-être. Inutile de regarder sa montre. Avec ses cils mouillés, il ne verrait même pas les aiguilles. Mais il était parti de chez sa sœur, rue Lecourbe, vers dix heures. La pluie l'avait surpris en route, et il y avait une bonne demi-heure qu'il marchait. Ce Longuefeuille travaillait tard.
Travaillait ? Ou bien dormait ? Déjà, quand M. Pater été sorti de chez lui, avant dîner, vers sept heures, il avait remarqué, malgré le voilage, que M. Longuefeuille, assis à sa table, était penché en avant, la tête posée sur son bras remplié. Comme en ce moment. Il n'avait donc pas bougé.
C'était l'inconvénient des bureaux ou des appartements situés au rez-de-chaussée. Les passant peuvent tout voir, s'ils y prêtent attention quand une lampe brûle.
M. Longuefeuille tournait le dos à la rue. Son bureau était placé de biais, dans le coin gauche de la pièce. Il portait une chemise blanche. Les manches en étaient retroussées. M. Pater l'avait vu quelquefois discuter avec des visiteurs. Parfois il riait avec eux. Jamais il ne donnait le sentiment d'accuser la moindre fatigue.
La porte de l'immeuble poussée, M. Pater se trouva soudain au calme. Il s'ébroua, déboutonna son ciré, et le secouant de ses deux mains tendues de chaque côté de son corps, comme deux grandes ailes. Des dizaines de gouttes brillantes constellèrent le carrelage, devant la loge du concierge. Mais qui pourrait savoir que c'était lui ? La nuit tous les chats sont gris.."
éditions Edito-Service, Genève, 1975 - #crime, #vieux roman policier, #classiques du crime, #polar, #roman policier, #Edito Service Genève,
Description : format livre de poche, 220 pages. bon état, "ombre" sur le deuxième plat de couverture.