La femme sans visage, Magali, 1948 - , jeune fille 1900, roman d'amour, roman sentimental
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La femme sans visage, Magali - roman - Au-dessus du balcon de bois rustique, les volets claquèrent. Face au ciel d'avril où tremblait tant de jeune lumière, Paulette Jarsaillon s'avança, fine, blonde et toute rose de la récente friction qui avait suivi le bain matinal. Hors du peignoir de laine rugueuse, son bras nu émergeait pour esquisser un malicieux bonjour au soleil. Après quoi, penchée sur la balustrade, elle cria de sa voix gaie : - Augustine ! En bas, sous le porche, Augustine fit claquer ses sabots. Elle avait les manches retroussées jusqu'aux coudes et tenait entre ses gros doigts un chiffon bleu qu'elle étirait précautionneusement. Renversant son chignon en arrière pour apercevoir celle qui l'interpellait, elle cligna des yeux et fit la grimace : - Voilà, Mademoiselle... je vous "la" monte toute de suite ! La main tendue vers le tissu que l'autre agitait comme un drapeau, Paulette gronda : "Tu as du toupet ! Comment, c'est là ma robe ? Elle n'est pas encore repassée ? Mais à quoi as-tu employé ton temps ? - A quoi ? à quoi ? grommela la servante qui devint rouge d'indignation. Mademoiselle me le demande ? Mais je n'ai été occupée que d'elle toute la matinée ! Un jour comme aujourd'hui.. Moqueur, le rire de Paulette retentit. - Un jour comme aujourd'hui ? Qu'est-ce qu'il a de particulier, ce jour, ma bonne ? - Badame ! C'est la veille des fiançailles." éditions La Concorde, 1948. #roman, #jeune fille 1900, #littérature sentimentale, #roman sentimental, #romans à l'eau de rose, #romans d'amour, #littérature romanesque,
La femme sans visage, Magali - roman -
"Sur le jardin en pente où fleurissaient les premières jacinthes, sur les bois de Saint-Cloud dont la jeune verdure tapissait les collines proches, sur le fleuve qui clapotait joyeusement contre le bois neuf des périssoires, une brise passa... Elle portait en elle tous les espoirs et toutes les promesses. En venant, elle avait effeuillé les aubépines sur les haies, recueilli l'écho des chants des rossignols, et elle sentait le printemps comme tout ce fin paysage qui dessinait ses arabesques autour de la villa Sainte-Marguerite, à Ville-d'Avray, que les Jarsaillon habitaient depuis quelques lustres.
Au-dessus du balcon de bois rustique, les volets claquèrent. Face au ciel d'avril où tremblait tant de jeune lumière, Paulette Jarsaillon s'avança, fine, blonde et toute rose de la récente friction qui avait suivi le bain matinal. Hors du peignoir de laine rugueuse, son bras nu émergeait pour esquisser un malicieux bonjour au soleil. Après quoi, penchée sur la balustrade, elle cria de sa voix gaie : - Augustine !
En bas, sous le porche, Augustine fit claquer ses sabots. Elle avait les manches retroussées jusqu'aux coudes et tenait entre ses gros doigts un chiffon bleu qu'elle étirait précautionneusement. Renversant son chignon en arrière pour apercevoir celle qui l'interpellait, elle cligna des yeux et fit la grimace : - Voilà, Mademoiselle... je vous "la" monte toute de suite !
La main tendue vers le tissu que l'autre agitait comme un drapeau, Paulette gronda : "Tu as du toupet ! Comment, c'est là ma robe ? Elle n'est pas encore repassée ? Mais à quoi as-tu employé ton temps ?
- A quoi ? à quoi ? grommela la servante qui devint rouge d'indignation. Mademoiselle me le demande ? Mais je n'ai été occupée que d'elle toute la matinée ! Un jour comme aujourd'hui..
Moqueur, le rire de Paulette retentit. - Un jour comme aujourd'hui ? Qu'est-ce qu'il a de particulier, ce jour, ma bonne ? - Badame ! C'est la veille des fiançailles."
éditions La Concorde, 1948. #roman, #jeune fille 1900, #littérature sentimentale, #roman sentimental, #romans à l'eau de rose, #romans d'amour, #littérature romanesque,
Description : livre relié, couverture toilée, 192 pages. format 18 cm x 11,5 cm. bon état. le titre écrit sur la toile de couverture a une tache. signature manuscrite sur la page de garde.
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