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La châtelaine d'Ornaison, Magali, 1948 - , roman d'amour, roman sentimental,

La châtelaine d'Ornaison, Magali - roman -

"A quelques kilomètres du délicieux petit village de Sauveterre, dans ce pays charmant de Béarn où les montagnes, perdant toute leur âpreté, sont plus vertes et plus fraîches qu'ailleurs, le manoir d'Ornaison élevait ses tours de pierre grise, habillées de jeune verdure. C'était une gentilhommière de l'époque Louis XIII qui avait grand air avec son parc vénérable, planté de châtaigniers et de vieux ormes, et le pont archaïque qui précédait l'arche de pierre de l'entrée. (...)

C'est au milieu de ce cadre agreste que, depuis un an,  Gilberte d'Ornaison enfermait son chagrin solitaire et ses intimes déchirements.

Ce jour-là, Lisbeth, la femme de confiance qui présidait aux destinées ménagères de la maison, entendit un véhiculé dont le moteur s'essoufflait à gravir la côte ardue. Elle traversa la cour et, curieuse, alla se poster sur le petit pont. (...)

- Qui peut bien venir aujourd'hui... et de si bonne heure ? grommela la paysanne, en plaçant ses deux mains en visière, sur ses sourcils grisonnants. 

La voiture n'avait pas de capote. Lisbeth distingua, à côté du conducteur, un homme en par-dessus qui tenait des deux mains un chapeau mou à cause du vent.

- Un visiteur pour Madame ? se demanda-t-elle, perplexe. Ce n'est sûrement pas Monsieur... Il aurait pris sa voiture. Et pourquoi aurait-il quitté son uniforme ? 

La chose lui semblait bizarre. Madame d'Ornaison, depuis qu'elle s'était cloîtrée ici, ne recevait pas de visite sauf celle du notaire de Pau, un petit homme à barbiche que Lisbeth n'aimait pas, car après chacune de leurs entrevues, Madame avait "sa migraine et s'enfermait dans le noir pour pleurer, tout à son aise." 

éditions La Concorde Paris Bruxelles, 1948. #roman d'amour, #jeune fille, #littérature sentimentale, #roman sentimental, #romans à l'eau de rose, #romans d'amour, #littérature romanesque, 

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La châtelaine d'Ornaison, Magali - roman -

"A quelques kilomètres du délicieux petit village de Sauveterre, dans ce pays charmant de Béarn où les montagnes, perdant toute leur âpreté, sont plus vertes et plus fraîches qu'ailleurs, le manoir d'Ornaison élevait ses tours de pierre grise, habillées de jeune verdure. 

C'était une gentilhommière de l'époque Louis XIII qui avait grand air avec son parc vénérable, planté de châtaigniers et de vieux ormes, et le pont archaïque qui précédait l'arche de pierre de l'entrée. 

En tous temps, on y entendait le murmure des eaux vives qui dégringolaient la montagne. Aux époques de la fonte des neiges, ce murmure devenait fracas et quelquefois rugissement lorsque les torrents courroucés sortaient de leur lit pour envahir les terres proches. Mais ces colères n'étaient guère fréquentes, les cours d'au béarnais étant, à l'exemple des montagnards qui vivent sur son sol, d'humeur plutôt pacifique.

C'est au milieu de ce cadre agreste que, depuis un an,  Gilberte d'Ornaison enfermait son chagrin solitaire et ses intimes déchirements.

Ce jour-là, Lisbeth, la femme de confiance qui présidait aux destinées ménagères de la maison, entendit un véhiculé dont le moteur s'essoufflait à gravir la côte ardue. Elle traversa la cour et, curieuse, alla se poster sur le petit pont.

Non, ce n'était décidément pas la camionnette du boulanger... ni la torpédo verte du boucher que ses quinze chevaux portaient plus allègrement jusqu'en haut du raidillon. 

- Qui peut bien venir aujourd'hui... et de si bonne heure ? grommela la paysanne, en plaçant ses deux mains en visière, sur ses sourcils grisonnants. 

La voiture n'avait pas de capote. Lisbeth distingua, à côté du conducteur, un homme en par-dessus qui tenait des deux mains un chapeau mou à cause du vent.

- Un visiteur pour Madame ? se demanda-t-elle, perplexe. Ce n'est sûrement pas Monsieur... Il aurait pris sa voiture. Et pourquoi aurait-il quitté son uniforme ? 

La chose lui semblait bizarre. Madame d'Ornaison, depuis qu'elle s'était cloîtrée ici, ne recevait pas de visite sauf celle du notaire de Pau, un petit homme à barbiche que Lisbeth n'aimait pas, car après chacune de leurs entrevues, Madame avait "sa migraine et s'enfermait dans le noir pour pleurer, tout à son aise." 

éditions La Concorde Paris Bruxelles, 1948. #roman d'amour, #jeune fille, #littérature sentimentale, #roman sentimental, #romans à l'eau de rose, #romans d'amour, #littérature romanesque, 

Description : livre relié, couverture toilée, 183 pages. format 18 cm x 12 cm. bon état.

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