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La vie de Disraëli, André Maurois - Collection Vies des Hommes Illustres n°8 -
"En l'an 1290, et le jour de la Toussaint, le roi Edouard Ier expulsa d'Angleterre les Juifs qui, jusqu'à cette date, y avaient été tolérés. C'était le temps des CroisadeS ; dans tous les villages des moines prêchaient contre les Infidèles ; les peuples exigeaient la Croisade intérieure. Environ seize mille Juifs partirent. Le roi tint à ce qu'ils s'en allassent en paix, sans être molestés, et fut à peu près obéi. Seul un maître marinier déposa ses passagers sur un banc de sable au milieu des flots, leur dit : "Appelez Moïse!" et leva l'ancre. Quelques douzaines de Juifs furent ainsi noyés, mais le marinier fut pendu. (...)
En 1649, une pétition pour le retour du peuple d'Israël fut présentée par lord Fairfax. Cromwell se montra favorable ; Charles II confirma la décision. Ainsi se reconstitua à Londres, vers la fin du XVIIe siècle, une communauté peu nombreuse de Juifs portugais et espagnols. Beaucoup de leurs familles, les Villa Real, les Medina, les Lara, avaient été anoblies au temps des royaumes sarrasins. (...)
En 1748, cette société juive de Londres vit arriver un jeune Italien, Benjamin Israëli ou d'Israëli, qui, originaire de Cento en Ferrare, avait d'abord cherché fortune à Venise et croyait pouvoir mieux réussir dans un pays plus neuf et plus prospère. Ses débuts furent difficiles. Il spécula, perdit, sembla ruiné, mais ayant épousé en secondes noces une femme qui lui apportait le sang des Villa Real et une dot convenable, il entra au Stock Exchange et fit une assez belle fortune." (André Maurois).
éditions Librairie Gallimard 1937. #Benjamin Disraëli, #biographies, #Angleterre XIXe siècle, #gouvernement anglais XIXe siècle,
La vie de Disraëli, André Maurois - Collection Vies des Hommes Illustres n°8 -
"En l'an 1290, et le jour de la Toussaint, le roi Edouard Ier expulsa d'Angleterre les Juifs qui, jusqu'à cette date, y avaient été tolérés. C'était le temps des CroisadeS ; dans tous les villages des moines prêchaient contre les Infidèles ; les peuples exigeaient la Croisade intérieure. Environ seize mille Juifs partirent. Le roi tint à ce qu'ils s'en allassent en paix, sans être molestés, et fut à peu près obéi. Seul un maître marinier déposa ses passagers sur un banc de sable au milieu des flots, leur dit : "Appelez Moïse!" et leva l'ancre. Quelques douzaines de Juifs furent ainsi noyés, mais le marinier fut pendu.
Ceux des exilés qui échappèrent à la mer et aux marins trouvèrent en France un asile. Cen ne fut pas pour longtemps. En 1306, le roi Philippe le Bel ayant eu besoin d'argent, décida de saisir leurs biens et de les refouler vers l'Espagne. Ils y connurent deux siècles de paix, puis les bûchers furent allumés, et ils sembla que cette race malheureuse, ne pouvant émigrer plus loin, allait enfin disparaître. Mais les persécutions étaient mal réglées. Au moment où l'Espagne se fermait aux Juifs, la République de Venise, celle d'Amsterdam et de nouveau la France les accueillaient.
En Angleterre même, la Réforme, par la lecture de la Bible, faisait naître à leur égard une curiosité presque sympathique. Les Puritains prenaient des prénoms juifs, et cherchaient les Tribus Perdues. En 1649, une pétition pour le retour du peuple d'Israël fut présentée par lord Fairfax. Cromwell se montra favorable ; Charles II confirma la décision. Ainsi se reconstitua à Londres, vers la fin du XVIIe siècle, une communauté peu nombreuse de Juifs portugais et espagnols. Beaucoup de leurs familles, les Villa Real, les Medina, les Lara, avaient été anoblies au temps des royaumes sarrasins ; elles méprisaient les Juifs polonais et lithuaniens que le soulèvement des Cosaques faisait alors refluer vers l'Ouest, et refusaient d'admettre dans leur synagogue des personnages aussi grossiers.
En 1748, cette société juive de Londres vit arriver un jeune Italien, Benjamin Israëli ou d'Israëli, qui, originaire de Cento en Ferrare, avait d'abord cherché fortune à Venise et croyait pouvoir mieux réussir dans un pays plus neuf et plus prospère. Ses débuts furent difficiles. Il spécula, perdit, sembla ruiné, mais ayant épousé en secondes noces une femme qui lui apportait le sang des Villa Real et une dot convenable, il entra au Stock Exchange et fit une assez belle fortune." (André Maurois).
Le nom de Benjamin Disraëli est inséparable d'une période faste de l'histoire d'Angleterre qui commence par l'avènement en 1837 d'une reine de dix-huit ans, Victoria, et s'achève en 1901 à la mort (le la souveraine.
Au cours de ce long règne, Disraëli aura été deux fois premier ministre (en 1868, puis de 1874 à 1880) et aura dirigé l'un des deux grands partis politiques du pays, le parti tory (conservateur), l'autre étant le parti libéral mené par. son rival Gladstone. Si. à partir de 1876 la reine peut ajouter à ses titres celui, féerique, d'impératrice des lndes. c'est à Disraëli qu'elle le doit.
Pourtant nul n'avait plus de chemin à parcourir pour venir au pouvoir que Benjamin Disraëli, né en 1804 d'une famille d'origine italienne et juive installée à Londres depuis deux générations. Surmontant tous les handicaps, ce jeune dandy prodigieusement doué, qui se console de ses échecs en écrivant des romans à succès, qui aime la poésie et les histoires chevaleresques, devient un orateur célèbre, un des géants de la politique anglaise, un ami de l'austère reine Victoria.
L'ascension de "Dizzy" a pu paraître tenir du miracle mais, sous les scintillements de cet esprit de feu qui a tant inquiété par l'audace de ses gilets et de ses discours, se révèlent une passion et une puissance de travail infinies. De cet homme exceptionnel André Maurois a su faire un portrait non moins étonnant.
éditions Librairie Gallimard 1937. #Benjamin Disraëli, #biographies, #Angleterre XIXe siècle, #gouvernement anglais XIXe siècle,
Description : livre broché, couverture souple, 337 pages. état correct, pages jaunies, traces d'encre sur la page d'avant-titre, usure de couverture.