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La chaîne d'amour, Daphné du Maurier, 1950 - roman d'amour

La chaîne d'amour, Daphné du Maurier - Loving spirit, roman traduit de l'anglais -

"Janet Coombe se tenait debout sur la colline surplombant Plyn, le regard fixé sur le port. (...)

Il semblait à Janet que la colline était devenue son univers, un petit monde d'ineffable clarté où tous les troubles du cœur venaient s'estomper et mourir. 

Dans la brume blanche s'ensevelissaient les doutes et les soucis de la vie quotidienne et, avec eux, tout ce que l'existence des pauvres gens peut avoir de fastidieux ou de rebutant. Ici, au sommet de la colline, il n'y avait plus de brume, plus d'ombre, rien que la chaleur réconfortant du soleil de midi. On respirait une liberté qui n'appartenait plus à Plyn; une liberté qui avait jaillie de la mer et de l'air, comme le joyeux bruissement des feuilles en automne ou le timide battement des ailes d'un oiseau. 

A Plyn, chacun besognait du matin jusqu'au soir, passant sans cesse d'un travail à un autre avec un mot amiable pour tous, sans pouvoir, soi-même, en espérer de personne. 

Et maintenant elle allait devenir une femme et franchir le seuil d'une nouvelle vie, ainsi que le lui avait dit le pasteur. Tout cela, sans doute, allait la changer. (...)

Janet s'agenouilla au bord du ruisseau et prit entre ses doigts une primevère oubliée, qui poussait sagement sur la berg. Un merle chata sur une branche au-dessus d'elle et s'envola en faisant choir sur sa tête une neige de pétales. Les buissons d'ajoncs respiraient au soleil, remplissant l'air d'un parfum de miel et de sève. 

C'était le jour du mariage de Janet Coombe."

 éditions Albin Michel 1950#roman d'amour, 

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La chaîne d'amour, Daphné du Maurier - Loving spirit, roman traduit de l'anglais -

"Janet Coombe se tenait debout sur la colline surplombant Plyn, le regard fixé sur le port. 

Bien que le soleil fût déjà haut dans le ciel, la petite ville était encore toute baignée de brouillard matinal. Celui-ci s'étirait sur Plyn à la façon d'un voile, jetant sur le paysage une atmosphère irréelle, comme si chaque objet avait été dématérialisé par les doigts d'une fée. 

La marée baissait; les eaux se retiraient doucement du port et se mêlaient silencieusement à la mer tranquille et sereine. Aucun nuage, aucun souffle de vent ne venaient ternir la calme beauté du ciel encore blême. Une mouette, un instant, monta de l'horizon, ses larges ailes étendues vers le soleil, puis poussa un cri et plongea pour se perdre dans la brume d'en bas. 

Il semblait à Janet que la colline était devenue son univers, un petit monde d'ineffable clarté où tous les troubles du cœur venaient s'estomper et mourir. 

Dans la brume blanche s'ensevelissaient les doutes et les soucis de la vie quotidienne et, avec eux, tout ce que l'existence des pauvres gens peut avoir de fastidieux ou de rebutant. Ici, au sommet de la colline, il n'y avait plus de brume, plus d'ombre, rien que la chaleur réconfortant du soleil de midi. On respirait une liberté qui n'appartenait plus à Plyn; une liberté qui avait jaillie de la mer et de l'air, comme le joyeux bruissement des feuilles en automne ou le timide battement des ailes d'un oiseau. 

A Plyn, chacun besognait du matin jusqu'au soir, passant sans cesse d'un travail à un autre avec un mot amiable pour tous, sans pouvoir, soi-même, en espérer de personne. 

Et maintenant elle allait devenir une femme et franchir le seuil d'une nouvelle vie, ainsi que le lui avait dit le pasteur. Tout cela, sans doute, allait la changer. Elle trouverait sur son chemin d'autres joies et d'autres peines; mais de toute façon, si elle conservait sa foi en Dieu, Père de toutes créatures, elle finirait bien par connaître la paix avec la récompense du ciel. On ne pouvait faire mieux que de suivre ces conseils, quoique le chemin du paradis semble parfois bien dur et bien long et que beaucoup tombent sur la route et soient damnés pour leurs péchés. (...)

Janet s'agenouilla au bord du ruisseau et prit entre ses doigts une primevère oubliée, qui poussait sagement sur la berg. Un merle chata sur une branche au-dessus d'elle et s'envola en faisant choir sur sa tête une neige de pétales. Les buissons d'ajoncs respiraient au soleil, remplissant l'air d'un parfum de miel et de sève. 

C'était le jour du mariage de Janet Coombe."

 éditions Albin Michel 1950. #roman d'amour, 

Description : livre broché, couverture souple, 443 pages. format 20,5 cm x 13,5 cm. bon état intérieur, rousseurs sur la couverture. Petite déchirure du dos de couverture.

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