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La mort est un commencement, Le petit jour, Paul Vialar, 1955 -

La mort est un commencement, Le petit jour, Paul Vialar - roman -

Les jours qui suivirent mon départ du Clos des Trois Maisons, et avant qu'une décision fût prise à mon égard, je les passai à Paris, chez Simon Séverac. 

Il habitait au second étage d'une maison grise, en pierre de taille, située dans une petite rue ancienne qui débouchait, quelques immeubles plus loin, sur le boulevard Saint-Germain qu'on apercevait en collant son front aux vitres hautes. L'appartement était triste mais cossu ; c'était là que Simon avait vécu depuis qu'il lui avait fallu tenir un rang et quitter le logement de la rue de la Perle. On ne tirait les lourds rideaux et l'on ne sortait sur le balcon qui ceinturait la maison que pour fermer les volets de fer et leur crémone, comme la rampe de métal, jamais essuyée par le valet, laissait, collée à la main, une suie noire et gluante. 

La douce Mme Séverac n'était plus dans cet intérieur pour y apporter un peu de vie, pour mettre des fleurs dans les vases, pour veiller à ce que toutes les vitres fussent lavées chaque samedi et pas seulement dans le bureau où Simon se cantonnait. On n'avait rien touché, rien changé depuis sa mort et les bibelots, les objets, les meubles, paraissaient avoir cessé de vivre en même temps qu'elle."

éditions Le Livre de Demain Librairie Arthème Fayard, 1955. #roman,

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La mort est un commencement, Le petit jour, Paul Vialar - roman -

Les jours qui suivirent mon départ du Clos des Trois Maisons, et avant qu'une décision fût prise à mon égard, je les passai à Paris, chez Simon Séverac. 

Il habitait au second étage d'une maison grise, en pierre de taille, située dans une petite rue ancienne qui débouchait, quelques immeubles plus loin, sur le boulevard Saint-Germain qu'on apercevait en collant son front aux vitres hautes. L'appartement était triste mais cossu ; c'était là que Simon avait vécu depuis qu'il lui avait fallu tenir un rang et quitter le logement de la rue de la Perle. On ne tirait les lourds rideaux et l'on ne sortait sur le balcon qui ceinturait la maison que pour fermer les volets de fer et leur crémone, comme la rampe de métal, jamais essuyée par le valet, laissait, collée à la main, une suie noire et gluante. 

La douce Mme Séverac n'était plus dans cet intérieur pour y apporter un peu de vie, pour mettre des fleurs dans les vases, pour veiller à ce que toutes les vitres fussent lavées chaque samedi et pas seulement dans le bureau où Simon se cantonnait. On n'avait rien touché, rien changé depuis sa mort et les bibelots, les objets, les meubles, paraissaient avoir cessé de vivre en même temps qu'elle."

éditions Le Livre de Demain Librairie Arthème Fayard, 1955. #roman,

Description : livre broché, couverture souple, 286 pages, dimensions 18,5 cm x 13,5 cm. bon état intérieur, rousseurs sur la couverture.

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