La fille pauvre, tome 2 Le Cœur pur, Maxence Van der Meersch - belle reliure, dos en cuir, lettrines dorées, plats dominotés.
"Le train ralentit, glissa sous une haute passerelle, s'arrêta dans un grand gémissement. Nous étions arrivés.
Je descendis la première de notre wagon de troisième classe. Maman me suivit, notre paquet de hardes à la main et son édredon sous le bras, puis ma sœur Suzanne qui portait le palmier. Et je pris Didi, mon petit frère, sous les bras, pour le faire sauter sur le quai.
Nous sortîmes de la gare à quatre. Je me renseignai sur la direction à prendre pour atteindre Lys-lez-Lannoy. On me désigna un gros tramway rouge démodé qui attendait sur la place. Nous y montâmes. Et je restai debout sur la plate-forme.
Nous traversâmes ainsi Roubaix. Que cette ville me semblait noire, morne, triste, endormie, provinciale ! Une interminable rue menait vers Lannoy à travers une vague banlieue brumeuse, plantée de maisons dispersées parmi des jardins et des pâtures.
Un petit bourg aux constructions basses, étroites, sans luxe, sans gaité. C'était Lys. Nous descendîmes. Nous nous enfonçâmes dans une ruelle étroite, entre deux murs qui fermaient les grands parcs de deux châteaux. Il me semblait m'enfoncer dans un nouveau monde, loin, infiniment loin, à jamais séparée de Paris, de la vie. Nous piétinions dans une boue grasse. Déjà c'étaient les champs. Des pâtures, des haies, des fossés, des lignes de peuplier, des bois à l'horizon. A un kilomètre, une rangée de bicoques sans étage, dont les cheminée fumaient dans le brouillard léger."
éditions Albin Michel, 1949. #Roubaix, #belle reliure, #roman d'amour.
La fille pauvre, tome 2 Le Cœur pur, Maxence Van der Meersch - belle reliure, dos en cuir, lettrines dorées, plats dominotés.
"Le train ralentit, glissa sous une haute passerelle, s'arrêta dans un grand gémissement. Nous étions arrivés.
Je descendis la première de notre wagon de troisième classe. Maman me suivit, notre paquet de hardes à la main et son édredon sous le bras, puis ma sœur Suzanne qui portait le palmier. Et je pris Didi, mon petit frère, sous les bras, pour le faire sauter sur le quai.
Nous sortîmes de la gare à quatre. Je me renseignai sur la direction à prendre pour atteindre Lys-lez-Lannoy. On me désigna un gros tramway rouge démodé qui attendait sur la place. Nous y montâmes. Et je restai debout sur la plate-forme.
Nous traversâmes ainsi Roubaix. Que cette ville me semblait noire, morne, triste, endormie, provinciale ! Une interminable rue menait vers Lannoy à travers une vague banlieue brumeuse, plantée de maisons dispersées parmi des jardins et des pâtures.
Un petit bourg aux constructions basses, étroites, sans luxe, sans gaité. C'était Lys. Nous descendîmes. Nous nous enfonçâmes dans une ruelle étroite, entre deux murs qui fermaient les grands parcs de deux châteaux. Il me semblait m'enfoncer dans un nouveau monde, loin, infiniment loin, à jamais séparée de Paris, de la vie. Nous piétinions dans une boue grasse. Déjà c'étaient les champs. Des pâtures, des haies, des fossés, des lignes de peuplier, des bois à l'horizon. A un kilomètre, une rangée de bicoques sans étage, dont les cheminée fumaient dans le brouillard léger."
éditions Albin Michel, 1949. #Roubaix, #belle reliure, #roman d'amour.
Description : livre relié, couverture dos en cuir, plats cartonnés dominotés, 299 pages, format 18 cm x 12 cm. bon état.
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