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Quand les sirènes se taisent, Maxence Van der Meersch 1945 - , grève ouvrière, monde ouvrier, Nord de la France,
Quand les sirènes se taisent, Maxence Van der Meersch - roman -
"Ce midi-là, Fernande Drouvin avait servi des harengs au dîner. Le samedi, le poisson était pour rien.
Le repas terminé, la mère et la fille avaient relavé la vaisselle, tandis que Louis Drouvin, le père, s'en allait au café Vouters faire sa parie de cartes. Et la mère, tout en rangeant la vaisselle dans le petit buffet, parlait de cette grève qui devait se décider le soir même, tandis que Laure, sa fille, debout devant la table, essuyait les assiettes.
- Hein, disait Fernande, grève générale ! Qu'est-ce qu'on va voir encore, cette fois ? Et tout ça pour leurs foutues assurances sociales ! Ils ne pouvaient pas nous laisser tranquilles ? Dix pour cent ! Où qu'on ira les prendre, les sous ?
Elle s'interrompit : - Donne les arêtes au chat, Laure.
Laure déposa à terre le papier sale où l'on avait mis les arêtes. Et elle alla s'asseoir une minute sur la petite chaise basse à fond de cuir où son père, le soir, aimait fumer sa pipe.
- Comme si les patrons pourraient pas payer nos cinq pour cent de leur poche ! poursuivait la mère. Ils en gagnent bien assez ! Nous autres, on chôme, déjà. Et puis, on n'est pas malades, nous, on s'en fiche, de leur assurance-maladie. Pourquoi qu'on devra payer pour les autres ?"
éditions Albin Michel 1945. #grève ouvrière, #misère ouvrière, #conflits sociaux, #littérature régionale, #monde ouvrier, #ouvriers du Nord,
Quand les sirènes se taisent, Maxence Van der Meersch - roman -
"Ce midi-là, Fernande Drouvin avait servi des harengs au dîner. Le samedi, le poisson était pour rien.
Le repas terminé, la mère et la fille avaient relavé la vaisselle, tandis que Louis Drouvin, le père, s'en allait au café Vouters faire sa parie de cartes. Et la mère, tout en rangeant la vaisselle dans le petit buffet, parlait de cette grève qui devait se décider le soir même, tandis que Laure, sa fille, debout devant la table, essuyait les assiettes.
- Hein, disait Fernande, grève générale ! Qu'est-ce qu'on va voir encore, cette fois ? Et tout ça pour leurs foutues assurances sociales ! Ils ne pouvaient pas nous laisser tranquilles ? Dix pour cent ! Où qu'on ira les prendre, les sous ?
Elle s'interrompit : - Donne les arêtes au chat, Laure.
Laure déposa à terre le papier sale où l'on avait mis les arêtes. Et elle alla s'asseoir une minute sur la petite chaise basse à fond de cuir où son père, le soir, aimait fumer sa pipe.
- Comme si les patrons pourraient pas payer nos cinq pour cent de leur poche ! poursuivait la mère. Ils en gagnent bien assez ! Nous autres, on chôme, déjà. Et puis, on n'est pas malades, nous, on s'en fiche, de leur assurance-maladie. Pourquoi qu'on devra payer pour les autres ?"
Les premiers temps, d'ordinaire, la grève comporte un certain charme, pour les hommes surtout. On ne quitte plus le cabaret. On discute interminablement, on boit le reste de ses "dimanches", on rentre saoul chaque soir. Et c'est le bon temps pour les cabaretiers. Puis, l'argent se fait rare. Le crédit se lasse. S'il fait beau, ce n'est rien encore. Les uns s'en vont pêcher. D'autres jardinent. D'autres se promènent dans les champs. Des tas de gens vautrés dans l'herbe dorment au soleil, tels des rentiers. Mais quand la mauvaise saison arrive, et avec elle la disette, on commence à déchanter. La femme, elle, depuis le premier jour, a crié misère.
éditions Albin Michel 1945. #grève ouvrière, #misère ouvrière, #conflits sociaux, #littérature régionale, #monde ouvrier, #ouvriers du Nord,
Description : livre broché, couverture souple, 317 pages, format 19 cm x 12 cm. bon état intérieur, dos de couverture fendillé.