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Les mensonges, Françoise Mallet-Joris, 1956 - roman

Les mensonges, Françoise Mallet-Joris - roman - 

"Tout était gris dehors, les longs murs de l'hôpital aveugle, le bassin carré où l'eau clapotait document, les maisons tout autour, les voiles endormies. Dans la maison à double balcon, plantée comme un défi au milieu des masures, dans la grande chambre pleine d'ombre fraîche, un corps robuste, immobile, feignait le sommeil. 

Tout était calme, les quais, les entrepôts fermés, les cafés où tremblotait à peine une petite lumière, et le fleuve immobile, d'où s'élevait une brume légère à travers laquelle on voyait s'affairer, sur les docks flottants, des silhouettes irréelles. 

Le corps étendu sur le lit de chêne ne bougeait toujours pas. Seuls les poings crispés, et un tressaillement, de temps à autre, des paupières violacées, indiquaient l'éveil du vieillard. Ce battement de son cœur, cette respiration oppressée étaient-ils perceptibles dans le silence de la chambre ? Il lui semblait en entendre le bruit." 

éditions Julliard 1956#roman, 

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Les mensonges, Françoise Mallet-Joris - roman

Dans un port du Nord vit Klaes van Baarnheim, puissant homme d'affaires. Vieillissant, malade, il continue pourtant à régner en despote sur tout son entourage. Il a recueilli dans sa maison une fille naturelle, Alberte, qu'il a eue jadis d'une paysanne tombée aujourd'hui dans l'ivrognerie. Il s'est attaché à la jeune fille, si bien qu'il songe à en faire son héritière. Mais dans la réalisation de cet ultime projet, où il veut encore une fois affirmer sa toute-puissance, il va se heurter à la fierté et à l'orgueil de cette mère déchue et de cette fille restée fidèle à sa pauvre enfance. Il trébuchera sur leur révolte et, au dernier moment, sa main crispée n'étreindra que le vide. 

"Tout était gris dehors, les longs murs de l'hôpital aveugle, le bassin carré où l'eau clapotait document, les maisons tout autour, les voiles endormies. Dans la maison à double balcon, plantée comme un défi au milieu des masures, dans la grande chambre pleine d'ombre fraîche, un corps robuste, immobile, feignait le sommeil. 

Tout était calme, les quais, les entrepôts fermés, les cafés où tremblotait à peine une petite lumière, et le fleuve immobile, d'où s'élevait une brume légère à travers laquelle on voyait s'affairer, sur les docks flottants, des silhouettes irréelles. 

Le corps étendu sur le lit de chêne ne bougeait toujours pas. Seuls les poings crispés, et un tressaillement, de temps à autre, des paupières violacées, indiquaient l'éveil du vieillard. Ce battement de son cœur, cette respiration oppressée étaient-ils perceptibles dans le silence de la chambre ? Il lui semblait en entendre le bruit." 

éditions Julliard 1956. #roman, 

Description : livre broché, couverture souple, 350 pages, format 20,5 cm x 13 cm. bon état 

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