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Le Colonel Chamberlain, L'Auberge du Monde, Hector Malot, 1895 - roman XIXe siècle,

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Le Colonel Chamberlain, Hector Malot  - L'Auberge du Monde - collection Œuvres Complètes d'Hector Malot,  paru au moment de la parution du roman Complices en 1892 - Suivi d'une Notice sur l'Auberge du Monde" de son contemporain Charles Bigot, écrite en 1875, - au moment où Hector Malot écrivait L'Auberge du Monde - analysant les personnages de l'œuvre d'Hector Malot. "La cour d'honneur du Grand-Hôtel  était pleine de mouvement et de tapage. Les voitures entraient, sortaient, se suivant sans interruption et s'enchevêtraient parfois dans un désordre qui, s'il donnait au étrangers une assez mauvaise idée de l'habilité de main des cochers parisiens, montrait au moins que, pour la langue, ils étaient prompts à l'attaque et à la riposte. Aux fiacres chargés de bagages, aux voitures de place plus ou moins dépenaillées, aux omnibus de chemin de fer, succédaient des calèches de grande remise, correctement attelées, conduites par de majestueux cochers, qui s'arrêtaient devant le perron pour y déposer des femmes et des jeunes filles en toilette de promenade ou de visite. Sur la terrasse de ce perron, à l'ombre de quelques dattiers cultivés dans des bacs, se tenait une double rangée des spectateurs qui, assis sur des chaises ou appuyés sur le balustre, regardaient ce spectacle mouvementé. (...)  Devant les tables du café, il y avait aussi foule, et, en écoutant durant quelques instants les appels des consommateurs, on pouvait avoir une idée des façons multiples dont est susceptible la prononciation du mot "garçon" selon qu'il sort d'une bouche européenne, américaine ou asiatique. A l'une de ces tables, la mieux placée pour voir tout ce qui se passait dans la cour, aussi bien sur le perron qu'à la porté du télégraphe, du bureau de réception des voyageurs et de la caisse, se tenait un jeune homme que tout Parisien, même sans être un observateur bien sagace, devait reconnaître immédiatement pour un compatriote." éditions Ernest Flammarion, Paris, 1895. #romancier XIXe siècle, ,  

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Le Colonel Chamberlain, Hector Malot  - L'Auberge du Monde - collection Œuvres Complètes d'Hector Malot,  paru au moment de la parution du roman Complices en 1892 - Suivi d'une Notice sur l'Auberge du Monde" de son contemporain Charles Bigot, écrite en 1875, - au moment où Hector Malot écrivait L'Auberge du Monde - analysant les personnages de l'œuvre d'Hector Malot. 

"La cour d'honneur du Grand-Hôtel  était pleine de mouvement et de tapage. Les voitures entraient, sortaient, se suivant sans interruption et s'enchevêtraient parfois dans un désordre qui, s'il donnait au étrangers une assez mauvaise idée de l'habilité de main des cochers parisiens, montrait au moins que, pour la langue, ils étaient prompts à l'attaque et à la riposte. 

Aux fiacres chargés de bagages, aux voitures de place plus ou moins dépenaillées, aux omnibus de chemin de fer, succédaient des calèches de grande remise, correctement attelées, conduites par de majestueux cochers, qui s'arrêtaient devant le perron pour y déposer des femmes et des jeunes filles en toilette de promenade ou de visite. 

Sur la terrasse de ce perron, à l'ombre de quelques dattiers cultivés dans des bacs, se tenait une double rangée des spectateurs qui, assis sur des chaises ou appuyés sur le balustre, regardaient ce spectacle mouvementé : des Anglais roides, importantes, installées là comme partout où elles s'établissent pour un jour ou pour une année, c'est-à-dire en maîtresses qui sont chez elles, de par la toute-puissance de l'argent ; des Allemandes grandes, grosses, larges; le visage ouvert par un rire voulu, habillés de vêtements qui semblaient ne pas tenir sur elles; des Américaines fines, délicates, ravissantes, malgré leur pâleur inquiétante; des Espagnoles aux prunelles mobiles et habiles, qui lançaient des éclairs de tous côtés ; des Turcs coiffés du fez rouge; des Péruviens ou des Brésiliens au teint jaune, les doigts cerclés de pierreries; des Africains à la tête crépue; des Chinois à la tête pelée. 

Touts ces gens, qui se touchaient les coudes, regardaient devant eux sans se dire un sel mot, comme des muets ou comme des sourds; de temps en temps, une femme se haussait jusqu'à l'oreille de son mari, une fille se penchait dans le cou de sa mère, et rapidement à voix étouffée on échangeait une observation sur la toilette, le tenue, la beauté ou la laideur de ceux qui défilaient devant cette galerie. 

Devant les tables du café, il y avait aussi foule, et, en écoutant durant quelques instants les appels des consommateurs, on pouvait avoir une idée des façons multiples dont est susceptible la prononciation du mot "garçon" selon qu'il sort d'une bouche européenne, américaine ou asiatique. 

A l'une de ces tables, la mieux placée pour voir tout ce qui se passait dans la cour, aussi bien sur le perron qu'à la porté du télégraphe, du bureau de réception des voyageurs et de la caisse, se tenait un jeune homme que tout Parisien, même sans être un observateur bien sagace, devait reconnaître immédiatement pour un compatriote. 

Etendu sur deux chaises, les mains dans les poche, la tête légèrement renversée en arrière, il promenait autour de lui un regard circulaire qui cherchait à tout voir et à tout embrasser, allant rapidement des bagages qu'on déchargeait aux groupes du perron, et de ses voisins de table aux voyageurs qui piétinaient impatiemment sur place en attendant leur voiture. 

Tout à coup ces yeux, toujours en mouvement s'arrêtèrent sur la porte de la caisse, où venait de paraître, s'entretenant avec un employé de l'hôtel, un gentleman qui portait sa nationalité de citoyen des Etats-Unis écrite sur son visage allongé et son menton pointu. 

Aussitôt, abandonnant sa position horizontale et se dressant vivement, le jeune Parisien poussa un sifflement d'appel qui fit lever les yeux et tourner la tête à plus d'un de ses voisins, et il continua ses coups de sifflet saccadés et pressés comme ceux d'une locomotive en détresse, jusqu'à ce que celui auquel il s'adressait eût tourné les yeux de son côté. Alors il lui fit signe de la main de venir s'asseoir à sa table." 

éditions Ernest Flammarion, Paris, 1895. #romancier XIXe siècle, ,  

Description : livre broché cousu, 221 pages. format 18,5 cm x 12 cm. mauvais état de la couverture déchirée, jaunie, craquante, dos abimé. intérieur correct,  pages de garde arrières tachées.

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