Les gens de Mogador, Julia, T2, Elisabeth Barbier, 1984 - saga familiale 19e s., roman historique, passion, série TV
Les gens de Mogador, Julia, Tome 2, Elisabeth Barbier - roman - "Les gens de Mogador, Julia, Tome 2, Elisabeth Barbier - roman - Le frac comme la robe étaient prêts. Et Julia, le matin du sept septembre, se tenait toute raide, assise sur un tabouret, dans sa chambre, tandis que le coiffeur venu de la ville combinait un bouquet de diamants, des plumes, et des guirlandes, avec les lourdes torsades noires dûment cosmétiquées, pour édifier le chef-d'œuvre de sa carrière. Soudain, une vague de cris, d'exclamations, et de hurlements, monta du vestibule. Julia bondit vers le couloir dans un éparpillement d'épingles à cheveu, et se pencha par-dessus la rampe : - Qu'est-ce que c'est ? Qu'arr... Améila ! Elle rejoignit en trombe au milieu de l'escalier Philo qui rapportait précautionneusement l'enfant : - Là, là ! c'et rien, pleurez pas, ma galinette. A la vue de sa mère, Amélia hoqueta. Philo expliqua, très vite : Elle m'a encore échappé, Madame, cette monstre de petite ! Pour aller écheler le banc qui est contre la serre. Et elle est passée à travers les carreaux. - L'essoufflement hachait ses phrases. - Elle peut plus bouger son coude. Regardez ! Si c'est pas... L'air siffla entre les lèvres de Julia. L'os semblait prêt à sortir. Et des traînées de sang maculaient le tablier blanc de Philo. (...) Quand Rodolphe rentra, peu après, il trouva rassemblés dans le vestibule, le jardinier, Ernest, Pierroune, et la fille de cuisine, qui le mirent au fait. Dans leur chambre, debout contre le lit où Julia avait déposé sa fille, le médecin terminait le dernier pansement après avoir retiré des fragments de verre de plusieurs entailles. Philo tenait une cuvette dont l'eau était rouge. ." éditions France Loisirs, 1984. #Gard, #mœurs XIXe siècle, #Julia Vernet, #Rodolphe Vernet, #mariage XIXe siècle, #saga familiale, #dynastie familiale XIXe siècle, #domaine familiale XIXe siècle, #roman d'amour, #roman d'aventure, #feuilleton télévision, #feuilleton TV, #série célèbre.
Les gens de Mogador, Julia, Tome 2, Elisabeth Barbier - roman - Le frac comme la robe étaient prêts. Et Julia, le matin du sept septembre, se tenait toute raide, assise sur un tabouret, dans sa chambre, tandis que le coiffeur venu de la ville combinait un bouquet de diamants, des plumes, et des guirlandes, avec les lourdes torsades noires dûment cosmétiquées, pour édifier le chef-d'œuvre de sa carrière. Soudain, une vague de cris, d'exclamations, et de hurlements, monta du vestibule. Julia bondit vers le couloir dans un éparpillement d'épingles à cheveu, et se pencha par-dessus la rampe :
- Qu'est-ce que c'est ? Qu'arr... Améila ! Elle rejoignit en trombe au milieu de l'escalier Philo qui rapportait précautionneusement l'enfant : - Là, là ! c'et rien, pleurez pas, ma galinette. A la vue de sa mère, Amélia hoqueta. Philo expliqua, très vite : Elle m'a encore échappé, Madame, cette monstre de petite ! Pour aller écheler le banc qui est contre la serre. Et elle est passée à travers les carreaux. - L'essoufflement hachait ses phrases. - Elle peut plus bouger son coude. Regardez ! Si c'est pas... L'air siffla entre les lèvres de Julia. L'os semblait prêt à sortir. Et des traînées de sang maculaient le tablier blanc de Philo.
- Donne-la-moi, ordonna-t-elle, avidement. Le transfert fit de nouveau hurler Améila, malgré les gestes mesurées auxquels se contraignait sa mère. "Ses yeux, sa figure..." Intacts. En un éclair, Julia vit tout ce qui eût pu arriver de pire. "Merci, mon Dieu !" - Vite, dit-elle à Philo, cours dire à Ernest d'aller chercher le docteur Lapierre.
Quand Rodolphe rentra, peu après, il trouva rassemblés dans le vestibule, le jardinier, Ernest, Pierroune, et la fille de cuisine, qui le mirent au fait. Dans leur chambre, debout contre le lit où Julia avait déposé sa fille, le médecin terminait le dernier pansement après avoir retiré des fragments de verre de plusieurs entailles. Philo tenait une cuvette dont l'eau était rouge. Et Julia, son peignoir souillé, serrait entre ses mains la main de l'enfant, penchant au-dessus d'elle sa tête couronnée d'un somptueux assemblage de cheveux, de fleurs, et de bijoux, d'où s'échappait, défaite, une longue mèche que le coiffeur n'avait pas eu le temps de fixer. - Ce n'est rien, jeta-t-elle à Rodolphe, en le voyant entrer, la figure décomposée."
Dans cette première moitié du XIXe siècle, Julia aime Rodolphe Vernet, fils d'un colonel d'Empire installé au domaine de Mogador depuis près de dix ans. Qui dit "bonapartiste" dit "racaille" pour un royaliste ultra tel qu'Alfred Angelier. Quand Rodolphe vient demander la main de Julia, il l'éconduit brutalement et enferme sa fille dans un couvent. Il faudrait ne pas être fougueuse et habituée à n'en faire qu'à sa tête comme Julia pour s'incliner. Elle attendra longtemps, combattra durement, mais entrera en souveraine à Mogador.
Et là encore l'attendront d'autres luttes à entreprendre pour agrandir le domaine et consolider la famille - ces Gens de Mogador dont ce volume, consacré à Julia, commence la passionnante histoire.
Collection Bibliothèque des Succès, éditions France Loisirs, 1984. #Gard, #mœurs XIXe siècle, #Julia Vernet, #Rodolphe Vernet, #mariage XIXe siècle, #saga familiale, #dynastie familiale XIXe siècle, #domaine familiale XIXe siècle, #roman d'amour, #roman d'aventure, #feuilleton télévision, #feuilleton TV, #série célèbre.
Description : livre relié, couverture cartonnée, 384 pages. format 21 cm x 13,5 cm. bon état.
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