Picardie, aventures du Sergent Saint-Pierre et de Babet Molina, Pierre Mac Orlan, 1964 - armée, XVIIIe siècle,

Picardie, roman des aventures du Sergent Saint-Pierre et de Babet Molina, Pierre Mac Orlan, de l'Académie Goncourt - belle reliure de la collection Classiques pour Notre Temps. 

"De la condition de soldat quand Babet servait dans Picardie - Les filles furent assez nombreuses qui servirent dans les armées de l'ancien Régime, de la République et de l'Empire. Certaines firent même une bonne carrière, gagnèrent des agréments d'or brodés sur les manches de l'habit et ls épaulettes d'officier supérieur. 

Des livres furent écrits pour conter leur histoire qui donnent peu de détails sur la vie quotidienne du soldat, soit dans les casernes, soit en guerre dans les camps. (...) A l'époque où Babet ou Elisabeth Molina suivit le sergent Saint Pierre sur les routes du Pfalz, le métier des armes, tout au moins pour les simples troupiers, n'était guère aimé par la population. Dans un régiment, le bien et le mal se mêlaient et s'équilibraient au moment de l'action. La troupe se recrutait par engagement et les sergents, voire les officiers recruteurs, s'y entendaient pour parer de couleurs charmantes une réalité qui était très décevante même pour des garçons peu exigeants. Le sergent recruteur hissait son pavillon devant l'enseigne d'un cabaret. Vêtu du bel uniforme de son régiment, il dressait sa souricière où les dupes venaient se faire prendre après avoir lu l'affiche qui leur promettait une vie de cocagne, dans un site enchanteur en plus de l'honneur de servir le roi dans un élégant uniforme. Ceux qui se faisaient prendre étaient souvent de bons lourdauds sans malice. D'autres plus avisés signaient leur engagement pour des motifs moins excusables. Les uns pensaient échapper de cette façon à la maréchaussée ; des laquais fripons s'engageaient pour des motifs analogues. Le sergent, qu'il soit de Picardie ou de Champagne, le régiment des gris-vêtus, n'y regardait pas de près. La recrue signait l'acte de son nom et, à l'occasion, d'une simple croix. On peut dire que les deux tiers des futurs soldats se louaient au roi dans l'enthousiasme provoqué par l'alcool."

Le roman évoque les armées royales de l'Ancien régime, avec ses us et coutumes, ses méthodes de recrutement. On y voit le quotidien d'une troupe en marche, avec les aléas du cantonnement, des étapes, des nouvelles recrues. Pour sauver une femme des noirs desseins de son tuteur, le Sergent Saint-Pierre va enrôler dans la troupe la belle Babet Molina et la faire passer pour une recrue

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Description : livre relié, couverture toilée,299 pages, format 21,5 cm x 15 cm. bon état.