

La cavalière Elsa, Pierre Mac Orlan - roman - belle reliure cuir et bandeau dominoté reflet soie irisée. "Le vent gémissait au loin le long des fils télégraphiques et secouait les feuilles des arbres. Alors par bouffées molles, une odeur de fleurs pourries dominait la rade silencieuse. La grande ville, devinée dans la nuit noire, se taisait comme une fille après l'averse apaisante des gifles. Toute la journée les hommes de la Madeleine-Jagut avaient entendu crépiter les mitrailleuses s'essayant à calmer les nerfs de cette cité sensible où la population s'exaltait sur des airs nouveaux. La chaleur du Sud amplifiait le parfum des fleurs à la voirie. On imaginait l'emplacement sombre de cette ville un peu comme une poubelle immense, en fer blanc surchauffé, où des géraniums géants avec des pétales épais ainsi que des beefsteak achevaient de se décomposer comme de la viande. En se dandinant légèrement, le cargo Madeleine-Jagut chassait sur ses ancres, ses feux allumés. Sur le pont, deux ou trois hommes se promenaient les mains derrière le dos, la casquette rejetée en arrière. Il y avait Martyn Boguet, le capitaine, Juilly, l'officier mécanicien, et Bordioule, le second." À travers l'Europe frappée de stupeur, la Cavalière Elsa entraîne les hordes révolutionnaires. Charmante et monstrueuse image de l'inconsciente fatalité, elle est l'idole créée de toutes pièces par un aventurier sceptique et corrompu, curieux de faire sur la plus vaste échelle possible, et pour son plaisir personnel, l'expérience de l'âme humaine en proie au mysticisme sensuel et à l'enthousiasme religieux. éditions de la Nouvelle Revue Française, Paris, 1921. sixième édition - #roman d'aventures, #belles reliures.
La cavalière Elsa, Pierre Mac Orlan - roman - belle reliure cuir et bandeau dominoté reflet soie irisée.
"Le vent gémissait au loin le long des fils télégraphiques et secouait les feuilles des arbres. Alors par bouffées molles, une odeur de fleurs pourries dominait la rade silencieuse. La grande ville, devinée dans la nuit noire, se taisait comme une fille après l'averse apaisante des gifles. Toute la journée les hommes de la Madeleine-Jagut avaient entendu crépiter les mitrailleuses s'essayant à calmer les nerfs de cette cité sensible où la population s'exaltait sur des airs nouveaux. La chaleur du Sud amplifiait le parfum des fleurs à la voirie. On imaginait l'emplacement sombre de cette ville un peu comme une poubelle immense, en fer blanc surchauffé, où des géraniums géants avec des pétales épais ainsi que des beefsteak achevaient de se décomposer comme de la viande. En se dandinant légèrement, le cargo Madeleine-Jagut chassait sur ses ancres, ses feux allumés. Sur le pont, deux ou trois hommes se promenaient les mains derrière le dos, la casquette rejetée en arrière. Il y avait Martyn Boguet, le capitaine, Juilly, l'officier mécanicien, et Bordioule, le second."
À travers l'Europe frappée de stupeur, la Cavalière Elsa entraîne les hordes révolutionnaires. Charmante et monstrueuse image de l'inconsciente fatalité, elle est l'idole créée de toutes pièces par un aventurier sceptique et corrompu, curieux de faire sur la plus vaste échelle possible, et pour son plaisir personnel, l'expérience de l'âme humaine en proie au mysticisme sensuel et à l'enthousiasme religieux.
éditions de la Nouvelle Revue Française, Paris, 1921. sixième édition - #roman d'aventures, #belles reliures.
Description : Belle reliure en croute de cuir et bandeau cartonné dominoté au reflet soie irisée, 219 pages. format 18 cm x 11,5 cm. bon état.
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