Fiancée d'avril, Guy Chantepleure, 1919 - atmosphère 1900, romantisme
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Fiancée d'avril, Guy Chantepleure -pseudonyme de Jeanne-Caroline Violet, romancière et voyageuse, (1870-1951). ouvrage couronné par l'Académie française - La grande route poudroyait, déjà trop blanche, sous le soleil de mars. Michel Trémoir franchit le fossé encombré de ronces et s'enfonça dans le bois, enfilant le sentier qui descend vers le rond-point des Jouveiles et s'attarde si paresseusement en méandres d'une si molle grâce, avant d'y aboutir. Les arbres fleuronnés d'une pâle verdure prête à se flétrir au premier regel, avaient encore leurs silhouettes d'hiver qui se détachaient sous le ciel en lignes légères, aériennes, comme tracées en une heure de rêve, par un artiste japonais très raffiné et un peu chimérique. Parmi l'herbe qu'étoilaient des anémones "plus richement vêtues que Salomon dans sa gloire", des feuilles de l'an passé gisaient, et peut-être recouvraient-elles de leur voile brun le squelette des oiseaux qui n'avaient pas supporté la neige. (..) Ce charme, Michel Trémor, qui était un songeur sans être à proprement parler un analyste, le sentait très vivement sans le définir. Au premier beau jour, il s'était échappé de l'appartement qu'il habitait trois ou quatre mois chaque année, rue Beaujon, mêlé alors, un peu malgré lui et par la force des choses, à la vie de Paris, et il s'était installé, avec délice, à Rivailler. C'était là qu'il avait coutume de se réfugier après l'hiver ou entre deux voyages, pou travailler ou reprendre haleine, dans les murs de sa vieille tour Saint-Sylvère. éditons Calmann-Lévy 1919 - #atmosphère 1900, #romantisme 1900, #roman d'amour, #édition épuisée, #roman pas cher.
Fiancée d'avril, Guy Chantepleure -pseudonyme de Jeanne-Caroline Violet, romancière et voyageuse, (1870-1951). ouvrage couronné par l'Académie française -
La grande route poudroyait, déjà trop blanche, sous le soleil de mars. Michel Trémoir franchit le fossé encombré de ronces et s'enfonça dans le bois, enfilant le sentier qui descend vers le rond-point des Jouveiles et s'attarde si paresseusement en méandres d'une si molle grâce, avant d'y aboutir.
Les arbres fleuronnés d'une pâle verdure prête à se flétrir au premier regel, avaient encore leurs silhouettes d'hiver qui se détachaient sous le ciel en lignes légères, aériennes, comme tracées en une heure de rêve, par un artiste japonais très raffiné et un peu chimérique. Parmi l'herbe qu'étoilaient des anémones "plus richement vêtues que Salomon dans sa gloire", des feuilles de l'an passé gisaient, et peut-être recouvraient-elles de leur voile brun le squelette des oiseaux qui n'avaient pas supporté la neige. Cependant les bruissements vagues d'un réveil montaient de la terre ; des ailes mystérieuses fendaient l'air ou frissonnaient dans les halliers ; des effluves s'épandaient et, faits de mille arômes dont aucun ne s'isolait indiquant une provenance voisine, semblaient accourir en messagers d'une contrée bienheureuse. (..)
Ce charme, Michel Trémor, qui était un songeur sans être à proprement parler un analyste, le sentait très vivement sans le définir. Au premier beau jour, il s'était échappé de l'appartement qu'il habitait trois ou quatre mois chaque année, rue Beaujon, mêlé alors, un peu malgré lui et par la force des choses, à la vie de Paris, et il s'était installé, avec délice, à Rivailler. C'était là qu'il avait coutume de se réfugier après l'hiver ou entre deux voyages, pou travailler ou reprendre haleine, dans les murs de sa vieille tour Saint-Sylvère.
éditons Calmann-Lévy 1919 - #atmosphère 1900, #romantisme 1900, #roman d'amour, #édition épuisée, #roman pas cher.
Description : livre broché cousu, 458 pages. mauvais état, pages jaunies, deux pages avec taches, un "cahier" de trois feuilles décousus.
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