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Mon curé chez les riches, Clément Vautel, 1923 - roman,

Mon curé chez les riches Clément Vautel et Georges de la Fouchardière - roman - 

"-Qui annoncerai-je à Monseigneur ? 

- Vous direz que c'est l'abbé Pellegrin, curé de Sableuse. D'ailleurs je suis convonqué.

Le vieux valet de chambre, à mine circonspecte, s'inclina, puis, d'un pas glissant, il se dirigea vers une portière de peluche élimée qu'il écarta et derrière laquelle il disparut comme une ombre. 

Resté seul dans la vaste antichambre que décoraient quelques photographies jaunies de tableaux de sainteté, l'abbé Pellegrin s'était assis, son parapluie à la main, sur une dure banquette. Le curé de Sableuse était très ému : pourquoi Mgr Sibê, évêque de Césarée, condjuteur du cardinal-archevêque de Merville, l'avait-il convoqué, toutes affaires cessantes ?

Ce prélat qui, en réalité, exerçait le pouvoir à la place de Son Eminence vieillie et fatiguée, passait pour manquer totalement de douceur évangélique : en quelque mois, il s'était affirmé comme un chef exigeant et sévère, et déjà quelques prêtres avaient encouru, pour des vétilles, sa disgrâce redoutable. 

Le curé de Sableuse, le cœur battant, se demandait en quoi il avait pu déplaire à Monseigneur. Ne remplissait-il pas dignement les devoirs de son sacerdoce ? Avait-il commis quelque faute dans ses rapports avec l'autorité laïque ? Les quêtes au bénéfice des œuvres patronnées par l'archevêché n'étaient-elles pas assez fructueuses ? L'abbé Pellegrin cherchait sans trouver. Perplexe, il haussa les épaules et, à mi-voix, il prononça : - Ah ! Et puis, on verra bien. *Faut pas s'en faire !"

éditions Albin Michel, 1923 - #roman,

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Mon curé chez les riches Clément Vautel et Georges de la Fouchardière - roman - 

"-Qui annoncerai-je à Monseigneur ? 

- Vous direz que c'est l'abbé Pellegrin, curé de Sableuse. D'ailleurs je suis convonqué.

Le vieux valet de chambre, à mine circonspecte, s'inclina, puis, d'un pas glissant, il se dirigea vers une portière de peluche élimée qu'il écarta et derrière laquelle il disparut comme une ombre. 

Resté seul dans la vaste antichambre que décoraient quelques photographies jaunies de tableaux de sainteté, l'abbé Pellegrin s'était assis, son parapluie à la main, sur une dure banquette. Le curé de Sableuse était très ému : pourquoi Mgr Sibê, évêque de Césarée, condjuteur du cardinal-archevêque de Merville, l'avait-il convoqué, toutes affaires cessantes ?

Ce prélat qui, en réalité, exerçait le pouvoir à la place de Son Eminence vieillie et fatiguée, passait pour manquer totalement de douceur évangélique : en quelque mois, il s'était affirmé comme un chef exigeant et sévère, et déjà quelques prêtres avaient encouru, pour des vétilles, sa disgrâce redoutable. 

Le curé de Sableuse, le cœur battant, se demandait en quoi il avait pu déplaire à Monseigneur. Ne remplissait-il pas dignement les devoirs de son sacerdoce ? Avait-il commis quelque faute dans ses rapports avec l'autorité laïque ? Les quêtes au bénéfice des œuvres patronnées par l'archevêché n'étaient-elles pas assez fructueuses ? L'abbé Pellegrin cherchait sans trouver. Perplexe, il haussa les épaules et, à mi-voix, il prononça : - Ah ! Et puis, on verra bien. *Faut pas s'en faire !"

éditions Albin Michel, 1923 - #roman,

Description : libre broché, couverture souple, 313 pages, dimensions 19 cm x 12 cm. état correct. le dos de couverture est fendillé. 

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