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Berthe et Berthine, Georges Mareschal de Bièvre, 1895 - dédicacé, rare,

Berthe et Berthine, Georges Mareschal de Bièvre - dédicace en page de garde, d'une écriture fine avec en signature F a B "Oh là! Tiens! Berthe et Berthine ! C'est joli pour sainte Joséphine !  Mais pourquoi pas de Berthette Aux Grands Pieds et à la silhouette ravissante ? Il n'y a qu'une nuance ! Quoi ? J'ai tord, bon dieu de la France ?!" Est-ce la signature de l'auteur ?

"La nuit était tiède après la journée de soleil. Une de ces soirées douces et troublantes que l'automne ramène à Paris; les grandes chaleurs ont disparu, et les femmes toujours pimpantes égayent encore le boulevard avec les toilettes claires de l'été. 

Le peintre Jean de Larin allait d'un pas distrait, la tête baissée, sans remarquer les œillades des noctambules, sans voir les terrasses des cafés, garnies de consommateurs, de filles vêtues d'étoffes chatoyantes, que l'éclat des lumières, miroitant dans le cristal des verres remplis de breuvages colorés, éclaboussait de reflets divers. Les hommes paraissaient joyeux et les femmes jolies. Mais peu lui importait la gaieté de Paris en fête; toujours et malgré tout, il songeât à Berthe Landy, sa fiancée blonde, qui l'avait congédié afin d'épouser un vieux banquier très riche. 

Par lassitude de souffrir, il s'était lancé, comme on se jette à l'eau, en ces parties de plaisir, où les soupeuses, au dessert, laissent tremper leur chevelure dans les coupes de champagne et dégrafent leur corsage. Il était sorti des restaurants de nuit, écœuré, plus triste encore. 

Pour tâcher d'oublier, il avait été l'amant des belles filles venues dans son atelier. Avant sa folie d'amour, il aurait cru compromettre son art en regardant la maîtresse dans la statue vivante dressée sur les tréteaux; car il savait bien quel préoccupation du peintre cherchant à rendre la nature disparaît quand l'homme désire la femme qui pose. ." 

Editions Librairie Plon, E. Plon, Nourrit et Cie, 1895#lvre rare, #livre introuvable, #livre dédicacé,

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Berthe et Berthine, Georges Mareschal de Bièvre - dédicace en page de garde, d'une écriture fine avec en signature F a B "Oh là! Tiens! Berthe et Berthine ! C'est joli pour sainte Joséphine !  Mais pourquoi pas de Berthette Aux Grands Pieds et à la silhouette ravissante ? Il n'y a qu'une nuance ! Quoi ? J'ai tord, bon dieu de la France ?!" Est-ce la signature de l'auteur ?

"La nuit était tiède après la journée de soleil. Une de ces soirées douces et troublantes que l'automne ramène à Paris; les grandes chaleurs ont disparu, et les femmes toujours pimpantes égayent encore le boulevard avec les toilettes claires de l'été. 

Le peintre Jean de Larin allait d'un pas distrait, la tête baissée, sans remarquer les œillades des noctambules, sans voir les terrasses des cafés, garnies de consommateurs, de filles vêtues d'étoffes chatoyantes, que l'éclat des lumières, miroitant dans le cristal des verres remplis de breuvages colorés, éclaboussait de reflets divers. Les hommes paraissaient joyeux et les femmes jolies. Mais peu lui importait la gaieté de Paris en fête; toujours et malgré tout, il songeât à Berthe Landy, sa fiancée blonde, qui l'avait congédié afin d'épouser un vieux banquier très riche. 

Par lassitude de souffrir, il s'était lancé, comme on se jette à l'eau, en ces parties de plaisir, où les soupeuses, au dessert, laissent tremper leur chevelure dans les coupes de champagne et dégrafent leur corsage. Il était sorti des restaurants de nuit, écœuré, plus triste encore. 

Pour tâcher d'oublier, il avait été l'amant des belles filles venues dans son atelier. Avant sa folie d'amour, il aurait cru compromettre son art en regardant la maîtresse dans la statue vivante dressée sur les tréteaux; car il savait bien quel préoccupation du peintre cherchant à rendre la nature disparaît quand l'homme désire la femme qui pose. Mais il croyait ne plus sentir son chagrin, en mettant des souvenirs de caresses entre lui et celle qui l'avait désolé; et le chaste artiste rêveur, la séance terminée, enlaçait d'une étreinte nerveuse le souple corps des jeunes modèles." 

Editions Librairie Plon, E. Plon, Nourrit et Cie, 1895. #lvre rare, #livre introuvable, #livre dédicacé,

Description : livre broché cousu, 273 pages, format 18,5 cm x 12 cm. Mauvais état : complet et propre sans rousseurs, mais les pages jusqu'à 60 ne tiennent plus que par un fil. couverture "libre" et déchirée.

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