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Le thé chez Léonard, Bernard Vauquelin - exemplaire dédicacé par Bernard Vauquelin "Hommage de l'auteur, Paris le 19 octobre 1948." Récit -
"Je grimpai les trois étages sans vouloir me servir de l'ascenseur, car il y a des circonstances où le confort amoindrit un homme. J'étais décidé braver mon destin. Pour prouver la force de mon caractère, je mettais un point d'honneur à négliger les misères ordinaires de la vie, comme le froid et la faim, ou la très subtile sensation que notre tenue, sans être notoirement incorrecte, est suffisamment délabrée pour que du premier coup d'œil, on vous classe parmi ceux que l'existence a malmenés. (...)
Au troisième étage, je me trouvai devant une porte à deux battants, bizarrement garnie de gros clous de cuivre à tête carrée. On lisait sur une planque : Société Française d'Expansion Coloniale. Au-dessous, gravée dans le métal comme d'un trait de plume négligent, et démesurément agrandie, s'allongeait dans une bonhomie prétentieuse la signature de mon oncle : Etienne Adelborg.
Au moment de pousser la porte, je restai un instant indécis, pensant que cette visite ne m'apporterait qu'un nouveau mécompte, et qu'il est toujours absurde d'attendre un geste de pitié d'un homme dont la dureté est proverbiale, fût-il un proche parent. Mais comme les actes irraisonnés avaient pour moi une sorte d'attirance, je haussai les épaules et j'entrai.
Devant moi, écroulé sur une table, un petit Chinois très laid lisait un journal, les yeux mi-clos.
éditions Self Paris 1947. #livre dédicacé, dédicace Bernard Vauquelin,
Le thé chez Léonard, Bernard Vauquelin - exemplaire dédicacé par Bernard Vauquelin "Hommage de l'auteur, Paris le 19 octobre 1948." Récit -
"Je grimpai les trois étages sans vouloir me servir de l'ascenseur, car il y a des circonstances où le confort amoindrit un homme. J'étais décidé braver mon destin. Pour prouver la force de mon caractère, je mettais un point d'honneur à négliger les misères ordinaires de la vie, comme le froid et la faim, ou la très subtile sensation que notre tenue, sans être notoirement incorrecte, est suffisamment délabrée pour que du premier coup d'œil, on vous classe parmi ceux que l'existence a malmenés.
L'escalier était recouvert d'un épais tapis de caoutchouc qui assourdissait mes pas, et à la facilité avec laquelle je le montais, je sentais toute la différence qui existe entre l'escalier des triomphants et celui des pauvres gens (Comme l'escalier Saillou, tortueux et sale, avec sa rampe fragile.) Il régnait dans tout l'immeuble une chaleur douce et, dès le rez-de-chaussée, j'avais pu distinguer et reconnaître le parfum de mon oncle. Il avait la manie absurde de s'inonder d'eau de Cologne dans l'espoir de neutraliser cette odeur écœurante d'obèse malade que je lui avais toujours connue. (..)
Au troisième étage, je me trouvai devant une porte à deux battants, bizarrement garnie de gros clous de cuivre à tête carrée. On lisait sur une planque : Société Française d'Expansion Coloniale. Au-dessous, gravée dans le métal comme d'un trait de plume négligent, et démesurément agrandie, s'allongeait dans une bonhomie prétentieuse la signature de mon oncle : Etienne Adelborg.
Au moment de pousser la porte, je restai un instant indécis, pensant que cette visite ne m'apporterait qu'un nouveau mécompte, et qu'il est toujours absurde d'attendre un geste de pitié d'un homme dont la dureté est proverbiale, fût-il un proche parent. Mais comme les actes irraisonnés avaient pour moi une sorte d'attirance, je haussai les épaules et j'entrai.
Devant moi, écroulé sur une table, un petit Chinois très laid lisait un journal, les yeux mi-clos.
éditions Self Paris 1947. #livre dédicacé, dédicace Bernard Vauquelin,
Description : livre broché, couverture souple, 248 pages, dimensions 19 cm x 12 cm. état intérieur correct, coin du premier plat de couverture déchiré.