Les perceurs de planète, Paul Massin -
"J'étais, cette année-là, reporter d'un grand quotidien étranger dont je ne cite pas le nom pour des raisons que la suite de mes péripéties justifiera pleinement. Ce quotidien - je dis tout de suite qu'il appartenait à une nation amie - possédait des lecteurs très friands de mystères et d'aventures étranges. Le chef des reportages avait fort à faire pour combler leurs désirs. Je dois dire d'ailleurs, à l'avantage de cet homme, foncièrement honnête et consciencieux, qu'il refusait systématiquement toute histoire montée en chambre. Il n'avait pas son pareil pour distinguer l'aventure arrangée et corsée, du reportage plus modeste mais plus vrai.
Je partis donc pour la France aux premiers jours de juin 1938 avec la mission de rapporter du sensationnel mais du sensationnel mystérieux tout en étant vrai. Les collègues au départ n'avaient pas manqué de me plaindre. Je me rappelle en particulier les dernières recommandations d'un de mes bons camarades : "Pauvre vieux, je te plains ! La France est un pays magnifique, on y mange et on y boit bien, on y discute et on y pense encore mieux. Les filles y sont jolies, je te souhaite d'y rencontrer celle qui sera ta femme. Mais quant à y trouver du mystère, ça, c'est une autre paire de manches; les Français sont trop bavards pour savoir cacher quelque chose. Avant huit jours, tu téléphoneras au patron qu'il t'obtienne ton visa de retour." Hélas! mon brave camarade ne se doutait pas que je n'aurais pas besoin de visa de retour et qu'il me reverrait bien plus tard qu'il ne le pensait."
Les Editions Ouvrières (sans date (vers 1940/50) #roman populaire, #éditions ouvrières, #mystère, science fiction.
Les perceurs de planète, Paul Massin -
"J'étais, cette année-là, reporter d'un grand quotidien étranger dont je ne cite pas le nom pour des raisons que la suite de mes péripéties justifiera pleinement. Ce quotidien - je dis tout de suite qu'il appartenait à une nation amie - possédait des lecteurs très friands de mystères et d'aventures étranges. Le chef des reportages avait fort à faire pour combler leurs désirs. Je dois dire d'ailleurs, à l'avantage de cet homme, foncièrement honnête et consciencieux, qu'il refusait systématiquement toute histoire montée en chambre. Il n'avait pas son pareil pour distinguer l'aventure arrangée et corsée, du reportage plus modeste mais plus vrai.
Je partis donc pour la France aux premiers jours de juin 1938 avec la mission de rapporter du sensationnel mais du sensationnel mystérieux tout en étant vrai. Les collègues au départ n'avaient pas manqué de me plaindre. Je me rappelle en particulier les dernières recommandations d'un de mes bons camarades : "Pauvre vieux, je te plains ! La France est un pays magnifique, on y mange et on y boit bien, on y discute et on y pense encore mieux. Les filles y sont jolies, je te souhaite d'y rencontrer celle qui sera ta femme. Mais quant à y trouver du mystère, ça, c'est une autre paire de manches; les Français sont trop bavards pour savoir cacher quelque chose. Avant huit jours, tu téléphoneras au patron qu'il t'obtienne ton visa de retour." Hélas! mon brave camarade ne se doutait pas que je n'aurais pas besoin de visa de retour et qu'il me reverrait bien plus tard qu'il ne le pensait."
Les Editions Ouvrières (sans date (vers 1940/50) #roman populaire, #éditions ouvrières, #mystère, science fiction.
Description : livret broché, 93 pages, format 18 cm x 12 cm. le livre n'a pas été lu, les cahiers ne sont pas découronnés.
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