La femme d'une nuit, Alfred Machard - roman -
"La femme, tout près de l'homme, visage tendu, implore : - Aime-moi encore... dis ? Aime-moi !
Lui ne l'écoute pas. Il est absorbé dans ses pensées. Et il a l'air triste, infiniment.
Elle ne veut pas voir cette tristesse et supplie : -Jean, mon Jean, écoute-moi ! Ecoute ma douleur ! Je t'aime tant ! Il faut m'aimer aussi ! dis ? Oh ! dis ?..
Il a enfin le sentiment de cette présence féminine qui se lamente à cause de lui. Il n'en ressent nulle pitié sinon une impression d'ennui profond et d'extrême lassitude. Il va pour écarter cette femme qui l'importune. Alors elle s'accroche à lui, désespérément.
- Oh! non! ne me repousse pas! Garde-moi! Je céderai à toutes tes volontés.. je me tairai. Tu verras! Je me ferai toute petite... si petite! Mais laisse-moi t'aimer seulement...
Comme pour ranimer en lui une ardeur disparue qui pourrait venir à son secours et l'aider à vaincre, elle se colle, soudain, tout contre lui et fait onduler son corps savant.
C'est plus qu'il n'en peut supporter. D'un geste rude il la repousse et l'humilie : - Vous êtes folle ! et déplacée !
Elle le regarde, sans voix, dépouillée de toutes ruses. Il en profite pour mettre un terme à ce scène pénible. Il va en finir en même temps. Il ordonne alors, d'une voix sans réplique : - Il faut vous en aller!
Elle balbutie: - Alors..; c'est... fini ?
- C'est fini.
éditons Ernest Flammarion, 1929. #roman d'amour,
Description : livre broché, couverture souple, 283 pages, format 18,5 cm x 12 cm. Bon état intérieur, petite déchirure de la coiffe de queue du dos de couverture.
La femme d'une nuit, Alfred Machard - roman -
"La femme, tout près de l'homme, visage tendu, implore : - Aime-moi encore... dis ? Aime-moi !
Lui ne l'écoute pas. Il est absorbé dans ses pensées. Et il a l'air triste, infiniment.
Elle ne veut pas voir cette tristesse et supplie : -Jean, mon Jean, écoute-moi ! Ecoute ma douleur ! Je t'aime tant ! Il faut m'aimer aussi ! dis ? Oh ! dis ?..
Il a enfin le sentiment de cette présence féminine qui se lamente à cause de lui. Il n'en ressent nulle pitié sinon une impression d'ennui profond et d'extrême lassitude. Il va pour écarter cette femme qui l'importune. Alors elle s'accroche à lui, désespérément.
- Oh! non! ne me repousse pas! Garde-moi! Je céderai à toutes tes volontés.. je me tairai. Tu verras! Je me ferai toute petite... si petite! Mais laisse-moi t'aimer seulement...
Comme pour ranimer en lui une ardeur disparue qui pourrait venir à son secours et l'aider à vaincre, elle se colle, soudain, tout contre lui et fait onduler son corps savant.
C'est plus qu'il n'en peut supporter. D'un geste rude il la repousse et l'humilie : - Vous êtes folle ! et déplacée !
Elle le regarde, sans voix, dépouillée de toutes ruses. Il en profite pour mettre un terme à ce scène pénible. Il va en finir en même temps. Il ordonne alors, d'une voix sans réplique : - Il faut vous en aller!
Elle balbutie: - Alors..; c'est... fini ?
- C'est fini.
Elle tombe assise sur le lit, les poings au creux de sa poitrine. Elle étouffe. Elle voudrait crier sa détresse, implore encore. Mais elle ne peut articuler un mot.
Lui en profite pour parachever la rupture : - Le mensonge eût été indigne de moi, déclare-t-il. Je ne vous désire plus..; alors à quoi bon vous donner la comédie ! Mais nous pouvions, toutefois, devenir de bons amis. Et c'est vous qui gâchez ce précieux sentiment par votre insistance! Ainsi, il vous a fallu surveiller mes gestes pour savoir que je partais.."
éditons Ernest Flammarion, 1929. #roman d'amour,
Description : livre broché, couverture souple, 283 pages, format 18,5 cm x 12 cm. Bon état intérieur, petite déchirure de la coiffe de queue du dos de couverture.
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