La ferme du Poirier Grillot, roman bressan, Yvonne Jannin, 1946 - Bourgogne, Bresse bourguignonne,
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La ferme du Poirier Grillot, roman bressan, Yvonne Jannin - illustrations de l'auteur - Numéro XXVII de la Bonne Presse - "Tu l'achètes aux 100 kilos, ta farine pour poudrer ton museau ?" Celle à laquelle s'adressait ce bref discours haussa les épaules et, en manière de protestation, s'enveloppa d'un plus dense nuage de poudre ocrée. "Dre vor, reprit l'autre, t'as l'air du farinier d'un moulin à gaudes. "Allons, baîlle-me plutôt mon bôton de roge." "Ton bôton de roge.. ton bôton de roge... tiens le v'là ! Compliments ! t'es bien tatouée, du jaune, du roge, du bieu, tu ressembles un "oeu bardot." Isabelle plaisantait ainsi son amie dans le but de la corriger de cette sotte manie de se farder. peine perdue ! Sandrine nourrissait une ambition : paraître une citadine. Convaincue que l'emploi des crèmes et des fards lui permettrait de réaliser son rêve, elle n'avait garde d'y renoncer. Elle méconnaissait la valeur de la simplicité, ce charmant attrait de la jeunesse. Les deux jeunes filles n'avaient, du reste, nul besoin de l'artifice des produits si faussement qualifiés "produits de beauté". Isabelle, grande et svelte, portait sur l'ovale allongé du visage ce teint éclatant qui est l'apanage des filles de Bresse. Ses yeux rieurs, gris et transparents comme l'eau d'un lac, vous regardaient hardiment et semblaient vous dire : "on est camarades !" Nez droit et mince, grande bouche et franc sourire sur la denture très saine. Quelques mèches indisciplinées, châtain clair, se bouclaient follement, d'ici, de là, piquant dans son visage une petite note de fantaisie. éditions La Bonne Presse 1946. #patois bressan, #Bresse savoyard, #Bresse bourguignonne, #Louhans, #dialecte francoprovençal, #roman régional,
La ferme du Poirier Grillot, roman bressan, Yvonne Jannin - illustrations de l'auteur - Numéro XXVII de la Bonne Presse -
"Tu l'achètes aux 100 kilos, ta farine pour poudrer ton museau ?" Celle à laquelle s'adressait ce bref discours haussa les épaules et, en manière de protestation, s'enveloppa d'un plus dense nuage de poudre ocrée. "Dre vor, reprit l'autre, t'as l'air du farinier d'un moulin à gaudes. "Allons, baîlle-me plutôt mon bôton de roge." "Ton bôton de roge.. ton bôton de roge... tiens le v'là ! Compliments ! t'es bien tatouée, du jaune, du roge, du bieu, tu ressembles un "oeu bardot."
Isabelle plaisantait ainsi son amie dans le but de la corriger de cette sotte manie de se farder. peine perdue ! Sandrine nourrissait une ambition : paraître une citadine. Convaincue que l'emploi des crèmes et des fards lui permettrait de réaliser son rêve, elle n'avait garde d'y renoncer. Elle méconnaissait la valeur de la simplicité, ce charmant attrait de la jeunesse.
Les deux jeunes filles n'avaient, du reste, nul besoin de l'artifice des produits si faussement qualifiés "produits de beauté". Isabelle, grande et svelte, portait sur l'ovale allongé du visage ce teint éclatant qui est l'apanage des filles de Bresse. Ses yeux rieurs, gris et transparents comme l'eau d'un lac, vous regardaient hardiment et semblaient vous dire : "on est camarades !" Nez droit et mince, grande bouche et franc sourire sur la denture très saine. Quelques mèches indisciplinées, châtain clair, se bouclaient follement, d'ici, de là, piquant dans son visage une petite note de fantaisie.
éditions La Bonne Presse 1946. #patois bressan, #Bresse savoyard, #Bresse bourguignonne, #Louhans, #dialecte francoprovençal, #roman régional,
Description : livre broché cousu, couverture souple, 216 pages, format 20,5 cm x 15 cm. état correct, une tache à l'intérieur (due à une fleur séchée) , petite usure de couverture.
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