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La filleule de Du Guesclin, Pierre Maël, 1901 - Bretagne, aventure historique

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La filleule de Du Guesclin, Pierre Maël - illustrations de Marcel Pille - livre grand format - Anx confins de la forêt de Rennes, au pays de Guingamp, habitait une pauvre famille de noblesse, vivant du produit de ses terres, et dont le chef, Hugon de Penhoat, avait vaillamment servi les ducs Arthur II et Jean III, surnommé le Bon. Il n'avait gagné à ce service que le renom d'un serviteur fidèle, d'un brave homme d'armes et d'un bon chrétien. Il s'était marié au pas de Pontorson avec Nennok de Saint-Pern, propre cousine de Jeanne de Malemains, laquelle fut épouse du chevalier Guesclin, que les Français nommaient Glesquin. De ce mariage étaient nés sept enfants, dont trois, les garçons, , étaient morts en bas âge. Il restait au vieux soldat quatre filles, ce qui l'attristait fort, attendu qu'il n'avait pas de dot à leur fournir et que le bien allait tomber en quenouille.  Il arriva que, dans le courant de l'année 1332, la dame de Penhoat dit à son mari : "Hugon, mon ami, la récolte est mauvaise. La grêle a haché notre forment. Ne jugez-vous pas que je ferais bien d'aller rendre visite à ma famille et d'emmener avec moi nos chères filles ? Voici que Loisa a quinze ans. Elle est bonne à voir, et il se pourrait qu'elle trouvât un jeune cousin qui s'éprit d'elle. - ceci est bien raisonné, ma mie, répliqua le vieux soldat." (...) En conséquence, la mère et les filles préparèrent tout ce qu'il fallait pour le voyage. Elles prirent des cottes de bure, des coiffes de toile et des sabots neufs pour la route. Mais elles enfermèrent dans un coffre des jupes de drap fin et des guimpes de dentelle, avec des surcots de velours et des souliers de cuir fauve pour les fêtes auxquelles elles seraient invitées. Elles prirent la meilleure charrette du manoir. Budic, le plus vieux des valets, y attela le grand cheval rouan. Tout l'équipage se mit en route au matin de mai, à l'aurore."  éditions Maison Alfred Mame et Fils, Tours, 1901#Bretagne, #aventure historique

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La filleule de Du Guesclin, Pierre Maël - illustrations de Marcel Pille - livre grand format - Anx confins de la forêt de Rennes, au pays de Guingamp, habitait une pauvre famille de noblesse, vivant du produit de ses terres, et dont le chef, Hugon de Penhoat, avait vaillamment servi les ducs Arthur II et Jean III, surnommé le Bon. Il n'avait gagné à ce service que le renom d'un serviteur fidèle, d'un brave homme d'armes et d'un bon chrétien. Il s'était marié au pas de Pontorson avec Nennok de Saint-Pern, propre cousine de Jeanne de Malemains, laquelle fut épouse du chevalier Guesclin, que les Français nommaient Glesquin.

De ce mariage étaient nés sept enfants, dont trois, les garçons, , étaient morts en bas âge. Il restait au vieux soldat quatre filles, ce qui l'attristait fort, attendu qu'il n'avait pas de dot à leur fournir et que le bien allait tomber en quenouille. Il n'était pas vaste, ce bien. Il comprenait d'arpents tout juste ce qu'il fallait pour nourrir le père, la mère, les quatre filles et les trois serviteurs du manoir. Mais Dieu n'abandonne jamais les siens, et les saintes Ecritures nous enseignent que les générations des justes sont bénies.

Les quatre filles de Hugon de Penhoat étaient belles et bonnes, pieuses et chéries du peuple pour les aumônes qu'elles distribuaient à plus pauvres qu'elles et pour l'accueil qu'elles faisaient aux mendiants et aux malades, les recevant à leur table et les soignant de leurs propres mains.

Il arriva que, dans le courant de l'année 1332, la dame de Penhoat dit à son mari : "Hugon, mon ami, la récolte est mauvaise. La grêle a haché notre forment. Ne jugez-vous pas que je ferais bien d'aller rendre visite à ma famille et d'emmener avec moi nos chères filles ? Voici que Loisa a quinze ans. Elle est bonne à voir, et il se pourrait qu'elle trouvât un jeune cousin qui s'éprit d'elle.

- Ceci est bien raisonné, ma mie, répliqua le vieux soldat. Allez donc avec vos filles, et restez le plus longtemps possible ; car, pendant que vous serez nourries par les vôtres, vous ne mangerez pas notre mauvaise pâtée de maïs et de châtaignes. Et faites en sorte de me montrer en retour un gendre de bonne maison." (...) *

En conséquence, la mère et les filles préparèrent tout ce qu'il fallait pour le voyage. Elles prirent des cottes de bure, des coiffes de toile et des sabots neufs pour la route. Mais elles enfermèrent dans un coffre des jupes de drap fin et des guimpes de dentelle, avec des surcots de velours et des souliers de cuir fauve pour les fêtes auxquelles elles seraient invitées. Elles prirent la meilleure charrette du manoir. Budic, le plus vieux des valets, y attela le grand cheval rouan. Tout l'équipage se mit en route au matin de mai, à l'aurore."  

éditions Maison Alfred Mame et Fils, Tours, 1901. #Bretagne, #aventure historique

Description : livre relié, couverture cartonnée avec plats dominotés, dos cuir, 316 pages. format 30,5 cm x 24,5 cm.  très bon état, une petite déchirure en haut des trois dernières pages. 

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