Catégories

Car ils ne savent ce qu'ils font, Maxence Van der Meersch 1970 - , Flandres maritimes, nord de la France, éditions Rencontre,

Car ils ne savent ce qu'ils font... Maxence Van der Meersch - belle édition reliée -

Suivi des Réflexions de Maxence Van der Meersch sur son personnage : *Avant la réimpression de mon livre, ma première idée a été de faire retirer du commerce une œuvre qui ne répondait plus à ma pensée d'aujourd'hui, et que j'estimais capable de faire du mal ans certains esprits. J'ai revécu, dans ce livre déjà ancien, la misère morale de mes vingt ans. J'ai mesuré l'abîme d'où j'ai pu sortir. Et j'ai retrouvé, dans cette douloureuse aventure sincère, le fil conducteur qu'à cet âge je n'avais pas vu. Tout ce qui était nuit s'est éclairé. Le livre pour moi s'est transfiguré. J'ai connu cette singulière impression de pénétrer, une lampe à la main, et de découvrir ordre et logique, dans un passé où je n'avais jadis rencontré que ténèbres et chaos.

Rameau est le produit de l'éducation contemporaine. On l'a habitué à ne considérer que le Moi. Don de soi, charité, sacrifice, Dieu, voilà des mots qu'il ne semble avoir entendus ni à l'école ni au foyer. Sa mère, il nous le dit, s'est attachée à lui donner, à lui forger un cœur de bronze : "être dur, accepter les hommes tels qu'ils sont, comme de mauvais bêtes, et les traiter pour tels - "bâtir sa fortune sans s'inquiéter du naufrage des autres", "jouir sans scrupule, les filles du peuple sont faite pour s 'en amuser. Il faut les prendre comme des jouets". Voilà ses leçons. Elles ont marqué son fils."

éditions Rencontre (sans date, vers 1960/1970) . #Flandres maritimes, #nord de France,  #écrivain nordiste, #éditions Rencontre.

Description : 

Lire la suiteShow less
4,50 € TTC
Référence:
12690
Aimer0
Ajouter à la comparaison0
Ajouter à la liste de souhaits
Description

Car ils ne savent ce qu'ils font... Maxence Van der Meersch -  belle édition reliée -

Suivi des Réflexions de Maxence Van der Meersch sur son personnage *Avant la réimpression de mon livre, ma première idée a été de faire retirer du commerce une œuvre qui ne répondait plus à ma pensée d'aujourd'hui, et que j'estimais capable de faire du mal ans certains esprits. J'ai revécu, dans ce livre déjà ancien, la misère morale de mes vingt ans. J'ai mesuré l'abîme d'où j'ai pu sortir. Et j'ai retrouvé, dans cette douloureuse aventure sincère, le fil conducteur qu'à cet âge je n'avais pas vu. Tout ce qui était nuit s'est éclairé. Le livre pour moi s'est transfiguré. J'ai connu cette singulière impression de pénétrer, une lampe à la main, et de découvrir ordre et logique, dans un passé où je n'avais jadis rencontré que ténèbres et chaos.

Rameau est le produit de l'éducation contemporaine. On l'a habitué à ne considérer que le Moi. Don de soi, charité, sacrifice, Dieu, voilà des mots qu'il ne semble avoir entendus ni à l'école ni au foyer. Sa mère, il nous le dit, s'est attachée à lui donner, à lui forger un cœur de bronze : "être dur, accepter les hommes tels qu'ils sont, comme de mauvais bêtes, et les traiter pour tels - "bâtir sa fortune sans s'inquiéter du naufrage des autres", "jouir sans scrupule, les filles du peuple sont faite pour s 'en amuser. Il faut les prendre comme des jouets". Voilà ses leçons. Elles ont marqué son fils."

"J'arrivai au Mont-Noir, cette année-là, avant l'époque habituelle des vacances.

Une crise d'appendicite m'avait obligé d'interrompre mes cours au collège d'Armentières, où je suis professeur de lettres. Et quand je quittai la clinique où l'on m'avait débarrassé d'un accessoire viscéral encombrant et, paraît-il, totalement superflu, je jugeai inutile de reprendre des classes que les vacances arrêteraient de nouveau quinze jours plus tard. Les médecins d'ailleurs me recommandaient le repose et le grand air.

Mais le budget d'un professeur débutant ne permet pas de coûteuses villégiatures. Je dus laisser ma femme chez ses parents, où d'ordinaire nous passions le mois d'août. Et je partis seul pour le Mont-Noir. 

L'endroit me plaît. C'est une éminence boisée, faite d'un sable roussâtre et ferrugineux, aggloméré en concrétions semblables à des caillots de sang séché. Des sablonnières entaillent ses flancs. Il touche à la frontière belge, fait partie de cette chaîne de buttes qui jalonnent la Flandre maritime : Kemmel, Mont-Rouge, Mont-Noir, Mont-Descats, Mont-de-Cassel, Mont-des-Récollets. La guerre, sur l'un des versants au moins, a respecté les bois qui lui donnent son aspect sévère et son nom. C'est un lieu de vacances et de promenade pour les amateurs de solitude et de tranquillité."

éditions Rencontre (sans date, vers 1960/1970)  . #Flandres maritimes, #nord de France,  #écrivain nordiste, #éditions Rencontre,

Description : livre relié, couverture simili-cuir, 228 pages, format 21 cm x 14 cm. bon état.

Lire la suiteShow less
Détails du produit
12690
Avis
Aucun commentaire
16 autres produits dans la même catégorie :
Vous aimerez peut-être aussi
4,50 € TTC
L'élu, Maxence Van der Meersch -  Directeur d'une fabrique d'explosifs, Siméon Bramberger appartient à cette race d'hommes énergiques à qui tout réussit : pourtant, son bonheur est lentement miné par la maladie qui...

Menu

Créez un compte gratuit pour sauvegarder des articles aimés.

Se connecter

Créez un compte gratuit pour utiliser les listes de souhaits.

Se connecter