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Le chemin du soleil, Anne-Marie Monnet, 1946 - roman d'amour, Haute-Savoie,

Le chemin du soleil, Anne-Marie Monnet - roman - Prix Fémina 1945.

"Le printemps prélude par la violence, enfante la bourrasque, arrache lambeau par lambeau les épaisseurs de neige, fond les blocs de glace, libère la fontaine dressée en banquise immobile de cristal et de marbre blanc, rend sa voix sauvage au torrent. 

Descendu des hautes falaises du Lanfon, le Biolon, grossi par la fonte subite des neiges, bondit hors de son lit de pierres, tourbillonne aux abords de la Maison-du-Ravin. Une femme ouvre la porte, elle se signe devant la fureur des flots jaunes de limon.

Un oiseau lance son cri, le jour se lève. Elle éteint le falot accroché sur le mur. Les rafales s'engouffrent dans sa pélerine tandis qu'elle dégage le pont de bois qu'obstruent des branches de sapin brisées. 

Ce vent tiède, le cri de l'oiseau, ces détonations de rocs entre-choqués ce sont les premiers signes du printemps. La femme surveille le torrent qui s'élargit, avance par soubresauts dans le ravin. A l'aide d'une fourche, elle dirige les branches sous le pont, le torrent se contracte comme une couleuvre qu'on touche et rentre dans son lit.

La femme chante : La Pernette se lève Trois heures devant le jour. Filant sa quenouillette avec son petit tour. Sa mère lui vient dire : Pernette, qu'avez-vous ? Avez-vous mal de tête, Ou bien le mal d'amour ! Je n'ai pas mal de tête Mais bien le mal d'amour.

éditions du Myrte 1946 - #prix Fémina 1945, #falaises du Lanfon, #Haute-Savoie,

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Description

Le chemin du soleil, Anne-Marie Monnet - roman - Prix Fémina 1945.

"Le printemps prélude par la violence, enfante la bourrasque, arrache lambeau par lambeau les épaisseurs de neige, fond les blocs de glace, libère la fontaine dressée en banquise immobile de cristal et de marbre blanc, rend sa voix sauvage au torrent. 

Descendu des hautes falaises du Lanfon, le Biolon, grossi par la fonte subite des neiges, bondit hors de son lit de pierres, tourbillonne aux abords de la Maison-du-Ravin. Une femme ouvre la porte, elle se signe devant la fureur des flots jaunes de limon.

Un oiseau lance son cri, le jour se lève. Elle éteint le falot accroché sur le mur. Les rafales s'engouffrent dans sa pélerine tandis qu'elle dégage le pont de bois qu'obstruent des branches de sapin brisées. 

Ce vent tiède, le cri de l'oiseau, ces détonations de rocs entre-choqués ce sont les premiers signes du printemps. La femme surveille le torrent qui s'élargit, avance par soubresauts dans le ravin. A l'aide d'une fourche, elle dirige les branches sous le pont, le torrent se contracte comme une couleuvre qu'on touche et rentre dans son lit.

La femme chante : La Pernette se lève Trois heures devant le jour. Filant sa quenouillette avec son petit tour. Sa mère lui vient dire : Pernette, qu'avez-vous ? Avez-vous mal de tête, Ou bien le mal d'amour ! Je n'ai pas mal de tête Mais bien le mal d'amour.

éditions du Myrte 1946 - #prix Fémina 1945, #falaises du Lanfon, #Haute-Savoie,

 Description : livre broché, couverture souple, 326 pages, format 18,5 cm x 12 cm. bon état intérieur, pages jaunies, usure de couverture. une trace de peinture sur le dos de couverture.

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