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Le très honorable cadavre, Max Murray, 1954 - roman d'espionnage, Collection Le Masque, roman policier,
Le très honorable cadavre, Max Murray - The Richt Honourable Corpse, roman traduit de l'anglais - Le Masque, collection de romans d'aventures créée et dirigée par Albert Pigasse -
Le ministre de l'Intérieur vivait ses derniers instants. S'il avait pu voir ce qu'il serait un peu plus tard, il se serait montré moins sûr de soi. Il était dans son bureau où tout disait l'orgueil et le dédain de toute faiblesse. Sa femme donnait une réception à laquelle il n'avait fait que paraître. Le bruit du piano lui parvenait assourdi. Un quelconque artiste aux cheveux longs donnait un récital. (...)
Le musicien qui avait été une des dernières pensées de feu Rupert Flower était un jeune homme du nom de Martin Gilbert. Ses cheveux noirs n'étaient pas exagérément longs, mais retombaient obstinément sur son front. Il avait de longs cils, comme une fille. Ses lèvres, pleines, s'arguaient au coin de la bouche, lui donnaient un pli amer. Le fait de l'expérience plus que de la nature.
Martin Gilbert était pianiste de profession. Il était aussi espion. Sur ce point, il ne cherchait pas à s'illusionner. Bien avant d'arriver à Camberra, la capitale politique et administrative d'Australie, il avait su ce qu'on attendait de lui. Peu importait qu'il travaillât pour le gouvernement australien. Sa tâche n'en était pas moins de s'introduire dans les familles, de s'attirer la confiance des femmes et des filles de diplomates, de hauts fonctionnaires, de visiteurs importants mais suspects. Il obéissait aux ordres sachant fort bien que, découvert, on le désavouerait. Le monde, tel qu'il est, a besoin des Martin Gilbert, et son passé en faisait un agent idéal. Pour lui, foi et honnêteté étaient d'un monde révolu, enterrés depuis longtemps dans son subconscient. Mas sa musique et sa propre honnêteté y avaient puisé leurs racines.
Editions Librairie des Champs-Elysées, 1954 - #espionnage, #roman d'espionnage, #roman policier, #Le Masque, #collection Le Masque, #polar Le Masque, #vieux polar,
Le très honorable cadavre, Max Murray - The Richt Honourable Corpse, roman traduit de l'anglais - Le Masque, collection de romans d'aventures créée et dirigée par Albert Pigasse -
Le ministre de l'Intérieur vivait ses derniers instants. S'il avait pu voir ce qu'il serait un peu plus tard, il se serait montré moins sûr de soi. Il était dans son bureau où tout disait l'orgueil et le dédain de toute faiblesse. Sa femme donnait une réception à laquelle il n'avait fait que paraître. Le bruit du piano lui parvenait assourdi. Un quelconque artiste aux cheveux longs donnait un récital.
Ce n'était pas sans raison valable qu'il s'était excusé auprès de ses invités. Plusieurs problèmes urgents se posaient à lui, qui impliquaient certains individus moins forts, plus vulnérables que lui et qu'il traiterait sans ménagements. Il en était un, pourtant, qu'il avait sous-estimé.
Il s'assit. Un coup d'œil à sa table pour s'assurer que tout était dans l'ordre prescrit. La serviette qu'il avait apportée du ministère était à sa place, devant le buvard. A sa gauche, le plateau portant son thé - un thé spécial, préparer pour lui. Ouvrant la serviette, il en tira quelques papiers qu'il posa devant lui, se versa une tasse de thé, ajouta un peu de lait, un morceau de sucre. Il remua doucement la cuiller. Il aimait boire sa première tasse d'un trait. La mort le frôlait.
Le musicien qui avait été une des dernières pensées de feu Rupert Flower était un jeune homme du nom de Martin Gilbert. Ses cheveux noirs n'étaient pas exagérément longs, mais retombaient obstinément sur son front. Il avait de longs cils, comme une fille. Ses lèvres, pleines, s'arguaient au coin de la bouche, lui donnaient un pli amer. Le fait de l'expérience plus que de la nature.
Martin Gilbert était pianiste de profession. Il était aussi espion. Sur ce point, il ne cherchait pas à s'illusionner. Bien avant d'arriver à Camberra, la capitale politique et administrative d'Australie, il avait su ce qu'on attendait de lui. Peu importait qu'il travaillât pour le gouvernement australien. Sa tâche n'en était pas moins de s'introduire dans les familles, de s'attirer la confiance des femmes et des filles de diplomates, de hauts fonctionnaires, de visiteurs importants mais suspects. Il obéissait aux ordres sachant fort bien que, découvert, on le désavouerait. Le monde, tel qu'il est, a besoin des Martin Gilbert, et son passé en faisait un agent idéal. Pour lui, foi et honnêteté étaient d'un monde révolu, enterrés depuis longtemps dans son subconscient. Mas sa musique et sa propre honnêteté y avaient puisé leurs racines.
Editions Librairie des Champs-Elysées, 1954 - #espionnage, #roman d'espionnage, #roman policier, #Le Masque, #collection Le Masque, #polar Le Masque, #vieux polar,
Description : format de poche, 242 pages. bon état intérieur. Deux petites taches sur la couverture.