Adieu au paradis, Matthew Huxley Cornell Capa 1965 - indiens d'Amazonie, peuples disparus, Brésil, ethnologie, Amérique du Sud,

Adieu au paradis, textes de Matthew Huxley, photographies de Cornell Capa, 1965 - Farewell to Eden, traduit de l'américain -  Collection Hommes et Civilisations - livre grand format illustré de nombreuses photographies.

En 1961, Cornell Capa et Matthew Huxley atteignirent Puerto Varadero, une communauté de 17 familles situées dans la jungle, à la frontière du Pérou et du Brésil. "Il y a vingt ans, Varadero n'existait pas, et aujourd'hui encore on ne la trouve que sur les cartes les plus récentes et les plus exactes. Malgré sa petitesse, c'est la plus importante communauté d'indiens amahuacas existant dans la jungle tropicale du Pérou et les Amahuacas qui, linguistiquement, se rattachent aux Panoens, ont eu moins de contacts avec les Blancs que tout autre tribu de la Montana (ainsi que l'on nomme la partie péruvienne de la forêt amazonienne). De mémoire de tribu, on n'a pas vu à Varadero plus d'une trentaine de Blancs.

La culture amahuaca offre de nombreux traits communs avec celle des tribus voisines, particulièrement en ce qui concerne le mode de subsistance. En effet, jusqu'au siècle dernier, l'Indien, à quelque groupe linguistique qu'il appartînt, qu'il vécût dans le nord ou dans le sud de la Montana, trouvait ses moyens d'existence dans la jungle, tout comme le font aujourd'hui les Amauacas, dont l'organisation sociale est encore primitive.

Par exemple, chez les tribus les plus évoluées de la Montana, les guerres intertribales ou les raids de villages sont les formes sociales de l'homicide tandis que le nombre des meurtres et des vendettas chez les Amahuacas prouve que ceux-ci demeurent pour eux une affaire individuelle. L'infanticide est socialement recommandé sous certaines conditions : une mère amahuaca tuera son nouveau-né simplement parce qu'elle ne se sent pas capable d'en assumer la charge. Si on le compare au cannibalisme rituel qui était le centre de la vie sociale de nombreuses tribus panoennes de la Montana, l'endocannibalisme des Amahuacas paraît très primitif. (...) En fait leur avenir paraît sombre. Relégué au dernier rang de la société telle qu'"elle est conçue par l'homme de l'Occident, l'Indien développe vite un désir désespéré de perdre son identité tribale pour endosser celle de l'homme blanc, ce qui semble la seule issue possible. Cela entraîne malheureusement de manière certaine l'extinction de sa culture; qu'il devienne un esclave couvert de dettes ou un misérable journalier, il n'accède jamais à la condition d'homme ni à ses propres yeux ni à ceux de la société."

L'homme primitif - agents d'évolution - guide de prononciation - 

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Description : livre relié, couverture cartonnée, 240 pages. bon état intérieur, sauf la feuille d'avant-titre à la reliure "lâche". dos fendillé.