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Candidat ! roman contemporain, Jules Claretie, 1887 - roman 19e siècle

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Candidat ! roman contemporain, Jules Claretie - Dans le wagon où il s'installait, content d'être seul, de pouvoir s'étaler à l'aise, Emile Ducasse dépliait déjà les sept ou huit journaux achetés tout à l'heure dans la gare et posait devant lui son sac de nuit en cuir de Russie marqué à son chiffre, lorsque la portière s'ouvrit et un vieux monsieur à barbiche grise dit, la main sur le bouton de la portière : - Ici ! Viens ! Il y a de la place ! Ducasse aperçut alors une grande jeune fille qui regarda le wagon, monta la première, lestement et s'assit dans un des coins demeurés libres, du même côté que le jeune homme, tandis que le vieux monsieur prenait place en face d'elle après avoir poussé dans le filet une petite malle à soufflet. Emile s'était levé très vite, ramassant les journaux qu'il avait jetés sur le siège du wagon et faisant instinctivement le geste de s'excuser, comme pour céder la place à la jeune fille. Mais elle se tenait quasi blottie dans son coin et plus d'un voyageur aurait pu s'asseoir auprès d'elle sans la gêner. Emile devina une nature timide et un peu farouche.  (...) L'idéal d'Emile Ducasse, avocat et vice-président de la Conférence Montesquieu était la gravité. On pouvait s'en convaincre vite à la seule inspection de sa toilette. On le devinait correct de la tête aux pieds. Joli garçon mais un peu sec, il emprisonnait toute sa personne élégante et mince dans une redingote strictement boutonnée, comme celle d'un parlementaire posant devant une assemblée." éditions Duntu, Paris, 1887, #roman XIXe siècle, #édition épuisée, #roman pas cher

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Candidat ! roman contemporain, Jules Claretie - Dans le wagon où il s'installait, content d'être seul, de pouvoir s'étaler à l'aise, Emile Ducasse dépliait déjà les sept ou huit journaux achetés tout à l'heure dans la gare et posait devant lui son sac de nuit en cuir de Russie marqué à son chiffre, lorsque la portière s'ouvrit et un vieux monsieur à barbiche grise dit, la main sur le bouton de la portière : - Ici ! Viens ! Il y a de la place ! 

Ducasse aperçut alors une grande jeune fille qui regarda le wagon, monta la première, lestement et s'assit dans un des coins demeurés libres, du même côté que le jeune homme, tandis que le vieux monsieur prenait place en face d'elle après avoir poussé dans le filet une petite malle à soufflet. 

Emile s'était levé très vite, ramassant les journaux qu'il avait jetés sur le siège du wagon et faisant instinctivement le geste de s'excuser, comme pour céder la place à la jeune fille. Mais elle se tenait quasi blottie dans son coin et plus d'un voyageur aurait pu s'asseoir auprès d'elle sans la gêner. Emile devina une nature timide et un peu farouche. 

Il l'avait déjà remarquée, une demi-heure auparavant, dans la salle du restaurant où il déjeunait, en attendant le train. Elle lui faisait face alors, attablée devant cet homme à tournure militaire, de l'autre côté de la pièce. Ducasse la trouvait jolie et le jeune avocat, tout féru de politique, avait même interrompu la lecture du compte rendu de la sous-commission du vinage pour regarder longuement cette jeune fille pâle, brune, à l'air modestie et très doux. (...) L'idéal d'Emile Ducasse, avocat et vice-président de la Conférence Montesquieu était la gravité. On pouvait s'en convaincre vite à la seule inspection de sa toilette. On le devinait correct de la tête aux pieds. Joli garçon mais un peu sec, il emprisonnait toute sa personne élégante et mince dans une redingote strictement boutonnée, comme celle d'un parlementaire posant devant une assemblée."

éditions Duntu, Paris, 1887, #roman XIXe siècle, #édition épuisée, #roman pas cher

Description : livre relié, cos toilé, plats de couverture dominotés, 479 pages, format 19 cm x 12 cm. bon état, peu de rousseurs d'acidité. 

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